Le Sermon sur la Montagne

Chapitre Huit

Tout faiseur de disciples doit être intéressé par ce sermon de Jésus d’autant plus que son ultime souhait est de faire des disciples qui obéissent à tous les commandements de

Jésus. Ce sermon est le plus long discours de Jésus, et il est rempli de Ses commandements du début à la fin. Tout faiseur de disciples doit obéir à tous les commandements que Jésus a ordonnés dans ce sermon et doit enseigner ses disciples à faire de même.

Cela étant, je vais partager avec vous ce que je comprends à propos de ce sermon que nous trouvons aux chapitres 5-7 de Matthieu. Puis-je recommander tous les serviteurs de Dieu de bien vouloir enseigner à leurs disciples le sermon sur la montagne, verset par verset. J’ose espérer que l’exemple que vous allez voir vous sera très utile.

Ci-dessous, je mets en exergue les grandes parties du sermon sur la montagne pour vous donner l’idée générale et insister sur les principaux sujets.

I) Jésus rassemble son auditoire (5 : 1-2)

II) Introduction (5 : 3-20)

A) Les caractéristiques et bénédictions des heureux (5 : 3-12)

B) Exhortation à rester lumière et sel (5 : 13-16)

C) Rapport entre la loi et le fait de suivre Jésus (5 : 17-20)

III) Le sermon : Etre plus justes que les pharisiens et les scribes (5 :21- 7 : 12)

A) Aimez-vous les uns les autres, pas comme les scribes et les pharisiens (5 : 12-26)

B) Soyez sexuellement purs, pas comme les scribes et les pharisiens (5 : 27-32)

C) Soyez honnêtes, pas comme les pharisiens et les scribes (5 :33-37)

D) Ne vous vengez pas, comme les scribes et les pharisiens (5 : 38-42)

E) Ne haïssez pas vos ennemis, comme les scribes et les pharisiens (5 :43-48)

F) Faites du bien avec des bonnes motivations, pas comme les pharisiens et les scribes (6 :1-18)

1) Donnez au pauvre avec des bonnes motivations (6 :2-4)

2) Priez avec des bonnes motivations (6 :5-6)

3) Parenthèse sur la prière et le pardon (6 :7-15)

a) Instructions sur la prière (6 :7-13)

b) La puissance du pardon (6 :8-15)

4) Jeûnez pour des bonnes causes (6 :16-18)

G) Ne servez pas l’argent, comme les scribes et les pharisiens (6 :19 :34)

H) Ne vous préoccupez pas des fautes de vos frères (7 :1-5)

I) Ne perdez pas votre temps a enseigner les désintéressés (7 : 6).

J) Exhortation à la prière (7 :7-11)

IV.) Conclusion : La synthèse du sermon

A) Une Parole de synthèse (7 :12)

B) Exhortation à l’obéissance (7 :13 :14).

C) Comment découvrir les faux prophètes et les faux croyants (7 :15-23)

D) Dernière mise en garde contre la désobéissance et conclusion (7 :24-27).

Jésus Rassemble le Public

Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne ; et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit (Mt. 5 :1-2).

Il semble que Jésus a expressément réduit la taille de son auditoire en se détachant de la « multitude » pour s’écarter vers la montagne. La phrase : « ses disciples s’approchèrent de lui », semble indiquer que seules les personnes qui avaient soif des paroles de Jésus se donnèrent la peine de monter la montagne pour y rejoindre Jésus. Elles étaient apparemment moins nombreux, et sont appelées « la foule » dans 7 :28.

Soudain, Jésus commença le sermon s’adressant à Ses disciples. Le message principal de ce sermon n’est pas difficile à deviner. Il dit a son auditoire qu’il existe un certain nombre de caractéristiques qui montrent que telle ou telle autre personne est heureuse, parce que ces caractéristiques appartiennent à ceux iront au ciel. Voila le message principal de ce sermon – Seuls les saints hériteront le royaume de Dieu. Les béatitudes, comme on a l’habitude de dire, énumérées dans 5 :3-12 se caractérisent par ce message.

Jésus a énuméré un certain nombre de traits caractéristiques des personnes heureuses, et a promis un certain nombre de bénédictions qui les accompagnent. Les lecteurs imprudents prétendent que chaque chrétien doit posséder une et une seule béatitude. Les lecteurs attentifs cependant comprennent que Jésus n’était pas en train de dire qu’il existe différentes types de bénédictions pour divers types de croyants, mais Il disait plutôt que tous les vrais croyants recevront une seule et unique bénédiction renfermant toutes les autres types de bénédictions: hériter le royaume des cieux. Il n’y a aucune autre interprétation intelligible à donner à ces paroles :

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !

Heureux les affligés, car ils seront consolés !

Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !

Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !

Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !

Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux !

Heureux serez-vous lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.

Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous (Mt. 5 :3-13).

Qualités et Bénédictions Relatives

Regroupons ensemble toutes les bénédictions promises. Jésus dit que les heureux (1) hériteront le royaume des cieux, (2) seront consolés, (3) hériteront la terre, (4) seront rassasiés, (5) recevront la miséricorde, (6) verront Dieu, (7) seront appelés fils de Dieu, et (8) hériteront le royaume des cieux (point 1 répété).

Croyez-vous que Jésus veut nous faire comprendre que le royaume des cieux sera hérité seulement par les pauvres en esprit et ceux qui sont persécutés pour la justice ? Est-il possible que ceux qui ont le cœur pur et ceux qui procurent la paix soient appelés fils de Dieu mais qu’ils n’héritent pas le royaume des cieux en fin de compte? Est-il possible que ceux qui procurent la paix soient appelés fils de Dieu mais qu’ils ne reçoivent pas miséricorde? Toutes ces suppositions sont fausses. Il est cependant prudent de conclure que toutes les bénédictions citées ci haut constituent l’unique bénédiction générale – d’hériter le royaume des cieux.

Voyons maintenant les différentes qualités que Jésus a décrites: (1) les pauvres en esprit, (2) les affligés, (3) les doux, (4) les affamés de la justice, (5) les miséricordieux, (6) ceux qui ont le cœur pur, (7) ceux qui procurent la paix et (8) les persécutés.

Croyez-vous que Jésus veut nous faire comprendre qu’on peut avoir un cœur pur sans toutes fois être miséricordieux ? Peut-on être persécuté à cause de l’évangile sans toutes fois avoir soif de la justice ? La réponse c’est non. Vous trouverez la presque totalité de ces qualités chez tous les heureux, a des degrés différents bien sûr.

Certainement, les béatitudes décrivent les diverses qualités des vrais disciples de Jésus. En énumérant ces diverses qualités à Ses disciples, Jésus leur faisait comprendre qu’ils étaient heureux, sauvés et qu’ils se réjouiraient un jour dans les cieux. Il est certain que ces disciples ont souffert, que le monde les a méprisés et les a maltraités, mais ils étaient pourtant heureux aux yeux de Dieu.

Ceux qui ne correspondent pas à la description de Jésus ne sont pas heureux et n’hériteront pas le royaume des cieux. Tout faiseur de disciples se trouve dans l’obligation d’informer sa congrégation de ça.

Traits Caractéristiques des Heureux

Les huit traits caractéristiques des heureux peuvent être interprétés jusqu’à un certain degré. Par exemple, en quoi « être pauvre en esprit » est-il admirable ? Je pense que la description de Jésus nous amène au besoin qu’éprouve quiconque veut être sauvé – il doit se rendre compte de son état de pauvreté spirituelle. On doit reconnaître que l’on a besoin d’un sauveur pour être sauvé. Une telle personne est heureuse si on la compare aux orgueilleux israélites, aveugles à leurs péchés !

Ce premier trait élimine toute autosuffisance et mérite en matière de salut. Est réellement heureux, toute personne reconnaissant qu’elle ne peut rien offrir à Dieu pour être sauvé et que sa propre justice est comme un « vêtement souillé » (Es. 64 :5).

Jésus veut qu’il n’y ait personne qui puisse penser que son propre effort pourrait lui attribuer ces traits caractéristiques des heureux. Non, on est heureux, c’est-à-dire béni par Dieu lorsqu’on possède ces traits. Ca vient de la grâce de Dieu. Le bonheur auquel Jésus se réfère ne consiste seulement pas à hériter le royaume des cieux, mais aussi aux réalisations de Dieu. Lorsque je vois en moi les caractéristiques des heureux, ça me rappelle ce que Dieu a fait en moi par Sa grâce, non pas de mes oeuvres.

Les Affligés

Si la première caractéristique est citée en premier lieu a cause de sa primauté, la deuxième est aussi significative : « Heureux ceux qui sont affligés » (Mt. 5 :4). Est-ce un sentiment de repentance que Jésus décrit ? Je le crois bien, d’autant plus les écritures déclarent clairement que la tristesse selon Dieu produit une repentance a salut (voir 2 Cor.7 :10). Le publicain affligé auquel Jésus fit allusion, dans Luc 18 : 9-14, incarne bien une heureuse personne. Se frappant la poitrine de loin et inclinant humblement sa tête, le publicain implorait la miséricorde de Dieu. Contrairement au pharisien qui, pendant sa prière, rappelait orgueilleusement Dieu de ses dîmes et jeunes, mais qui ne fut pas pardonné contrairement au publicain qui vit tous ses péchés pardonnés. Dans ce récit, c’est le publicain qui était heureux (Luc 18 :9-14). Je me dis que parmi l’auditoire de Jésus, il y eut quelques-uns qui, convaincus par le Saint-Esprit, qui étaient affligés. La consolation du Saint-Esprit sera bientôt leur part.

Si Jésus n’était pas en train de parler de l’affliction initiale émanant de Christ qu’a tout repentant, il doit avoir eu parlé de la tristesse qu’ont tous les vrais croyants à cause de la rébellion de ce monde contre Dieu qui les aime. Paul l’appela « une grande tristesse et un grand chagrin continuel » (Rom.9 :2)

Les Débonnaires

La troisième caractéristique, la douceur, est mentionnée dans les écritures comme étant l’un des fruits de l’Esprit (Galates 5 :22-23). L’on ne s’attribue pas la douceur. On devient doux par la grâce de Dieu et l’activité continuelle du Saint-Esprit dans son coeur. Ainsi, on pourra hériter la terre, d’autant plus que Dieu créera une nouvelle terre ou les justes demeureront. Que ceux qui se disent chrétiens, durs et violents de caractère, soient avertis. Ils ne sont pas parmi les heureux.

Ceux qui ont Faim et Soif de la Justice

La quatrième caractéristique : avoir faim et soif de la justice, décrit le désir interne que Dieu donne à tous ceux qui sont réellement nés de nouveau. Il est choqué par l’injustice de ce monde et dans ce qui reste en lui. Il déteste le péché (voir Ps. 97 :10 ; 119 :128 ; 163), et aime la justice.

Bien souvent, lorsque nous lisons le mot justice dans les écritures, nous avons tendance a le traduire comme étant « la position de justice qui nous a été imputée par Christ », et pourtant ce n’est ce que ce mot signifie toujours. Très souvent, il signifie « une vie menée dans la justice selon le standard de Dieu ». Tel est certainement le message que Jésus donna a Ses disciples, étant donné qu’on ne peut pas avoir faim de ce dont on possède déjà. Ceux qui sont nés de l’Esprit désirent ardemment de mener une vie juste, et ils savent qu’ils seront « rassasiés » (Mt. 5 :6), ils sont certains que Dieu, par Sa grâce, achèvera l’œuvre qu’Il a commencée en eux (Phil. 1 :6).

Ces paroles de Jésus révèlent l’ère de la nouvelle terre « ou demeure la justice » (2 Pi. 3 :13). Il n’y aura aucun péché. Tout le monde aimera Dieu de tout cœur et aimera son voisin comme lui-même. Nous qui avons faim et soif de justice ici, nous serons satisfaits là-bas. En fin, le plus profond désir de nos coeurs sera satisfait : « que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Mt. 6 :10).

Les Miséricordieux

La cinquième caractéristique, la miséricorde, est naturellement possédée par tous ceux qui sont nés de nouveau, parce que Di miséricordieux habite en eux. Ceux qui ne sont pas miséricordieux n’ont pas la bénédiction de Dieu, et prouve ainsi qu’ils ne participent pas a la grâce de Dieu. L’apôtre Jacques affirme que : « le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde » (Ja. 2 :13). Ou ira quelqu’un qui est jugé sans miséricorde, au ciel ou en enfer ? [1] La réponse est évidente.

Jésus a un jour raconté une parabole d’un serviteur qui avait reçu de son maître une grande miséricorde, mais qui ne voulut pas, a son tour, faire miséricorde à un autre serviteur qui lui devait. Quand son maître prit connaissance de cet incident, il « remit ce mauvais serviteur entre les mains du geôlier jusqu’à ce qu’il eut tout payé » (Mt. 18 :34). Toutes les dettes qui lui avaient été remises auparavant lui furent rétablies. Jésus profita de cette occasion pour mettre Ses disciples en garde : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son coeur » (Mt. 18 :35). Refuser le pardon a un frère ou a une sœur en Christ qui vous le demande vous fait courir le risque de voir tous vos péchés précédemment pardonnés rétablis. Ainsi vous serez remis entre les mains des tortionnaires jusqu’à ce que vous ayez payé le dernier centime. Est-ce aller au ciel ? Encore une fois, tous ceux qui ne font pas miséricorde aux autres, ne recevront pas la miséricorde de Dieu. De telles personnes ne sont pas heureuses parce qu’elles n’ont aucune bénédiction de Dieu.

Avoir Un Coeur Pur

La sixième caractéristique des citoyens célestes, c’est la pureté de cœur. Les disciples de Jésus, contrairement aux faux chrétiens, ne sanctifient pas leur extérieur seulement. Ils sanctifient leurs coeurs par la grâce de Dieu. Ils aiment Dieu de tout leur cœur, et affectent ainsi leurs méditations et motivations. Ils verront Dieu comme promis par Jésus.

Puis-je poser cette question encore une fois: croyez-vous qu’il existe un vrai croyant sans un coeur pur et qui n’entrera pas dans le royaume de Dieu, par conséquent ? Croyez-vous que Dieu leur dirait : « Vous pouvez entrer au ciel, mais sachez que vous ne me verrez jamais » ? Non, ceux qui iront au ciel sont ceux-la qui ont un coeur pur.

Procurer la Paix

Ceux qui procurent la paix viennent ensuite sur la liste. Ils seront appelés fils de Dieu. Jésus décrit encore une fois les vrais disciples de Christ, d’autant plus que quiconque croit en Christ est fils de Dieu (Gal. 3 :26).

Tous ceux qui sont nés de l’Esprit procurent la paix de trois manières au minimum:

Primo, ils ont la paix avec Dieu puisqu’ils étaient ennemis auparavant (voir Rom. 5 :10)

Secundo, ils vivent en paix avec les autres autant que faire se peut. Il n’y a pas de dissensions et disputes parmi eux. Paul dit que ceux qui vivent dans les disputes, la jalousie, la colère, les dissensions et les divisions n’hériteront pas le royaume de Dieu (voir Gal. 5 :19-21). Les vrais croyants évitent, a la mesure du possible, les luttes et s’intéressent à garder la paix dans toutes leurs relations. Ils savent qu’il est difficile de prétendre être en bonne relation avec Dieu pendant qu’on n’aime pas ses frères et soeurs (voir Mt. 5 :23-24 ; 1 Jean4 :20).

Tertio, par l’évangile qu’ils prêchent, les vrais croyants aident les autres à être en paix avec Dieu et avec leurs voisins. Peut-être que c’est en confirmant l’enseignement de ce verset particulier du sermon sur la montagne que Jacques écrivit : « Et la semence dont le fruit est la justice est plantée dans la paix par ceux qui procurent la paix » (Ja. 3 :8).

Être Persécutés

Jésus appelle en fin heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice. Il est évident que Jésus parle ici des gens qui vivent dans la justice, non pas ceux-la qui se contentent seulement de la justice de Christ qui leur avait été imputée. Il faut savoir que ceux qui sont persécutes par les païens sont ceux-la qui obéissent aux commandements de Christ. Le royaume de Dieu est a eux.

De quelle type de persécution Jésus parlait-il ? La torture ? Le martyr ? Non. Il a expressément cité les injures et les parjures faites à notre égard a cause de Lui. Ceci montre certainement que lorsqu’on est réellement un vrai chrétien, les non chrétiens le constatent, sinon ils ne nous insulteraient jamais. Il existe un bon nombre de soi-disant chrétiens, difficiles a distinguer des païens, qui ne sont jamais insultes ni critiques par les non chrétiens. Ce sont des imposteurs. Et Jésus dit : « Malheur à vous si tout le monde dit du bien de vous, car c’est comme cela que leurs pères traitaient les faux prophètes » (Luc 6 :26). Prenez garde lorsque tout le monde dira du bien de vous parce que ce sera un signe que vous êtes un faux croyant. Le monde déteste les vrais chrétiens (voir aussi Jean 15 :18-21 ; Gal. 4 :29 ; 2 Ti. 3 :12 ; 1 Jean 3 :13-14).

Sel et Lumière

Jésus rassure Ses disciples obéissants leur disant qu’ils sont bénis, héritiers du royaume des cieux, parce qu’ils ont été transformés. C’est un clin d’oeil aux prédicateurs modernes qui rassurent les boucs de leurs congrégations leur disant qu’ils ne pourront jamais perdre le salut. Jésus a suffisamment aimé Ses disciples jusqu’a leur exhorter a ne jamais se soustraire de la famille des heureux.

Vous êtes le sel de la terre, mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulés aux pieds par des hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut-être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux (Mt. 5 :13-16).

Jésus n’exhorte pas Ses disciples à devenir le sel ou la lumière. Il dit (métaphoriquement) qu’ils sont déjà devenus le sel, et les exhorte plutôt à rester sel. Il dit (métaphoriquement) qu’ils sont déjà devenus la lumière, et les exhorte à briller continuellement et à ne pas cacher leur lumière. Que cela diverge des nombreuses prédications données à l’intention des chrétiens leur montrant combien est-il nécessaire de devenir le sel et la lumière du monde. Si quelqu’un n’est pas sel et lumière, il n’est pas du tout disciple de Christ. Il ne fait pas partie de la famille des heureux. Il n’ira pas au ciel.

A l’époque de Jésus, le sel était principalement utilisé pour conserver la viande. Nous, les vrais disciples de Christ, préservons ce monde pécheur de sombrer dans la corruption. Mais si nos comportements ne se distinguent plus de ceux du monde, « nous ne servirons plus à rien » (V.13). Jésus recommande à Ses disciples de garder leur saveur, et gardant jalousement leur unique caractéristique. Ils doivent se distinguer du monde qui les entoure et ne jamais perdre leur « saveur », de peur qu’ils ne soient « jetés par terre et foulés au pied ». C’est l’un des avertissements les plus explicits du Nouveau Testament contre les rétrogradés spirituels, qui est directement adressé aux vrais chrétiens. Le sel est réellement sel a cause de sa saveur. De même, les disciples de Jésus agissent comme des disciples de Jésus ; sinon ils ne seraient pas disciples de Jésus même s’ils l’auraient été un jour.

Les vrais disciples de Christ sont la lumière du monde. La lumière brille toujours. Si elle ne brille pas, elle n’est plus lumière. Par analogie, la lumière représente nos bonnes actions (Mt. 5 :16). Dans ce passage, Jésus n’exhorte pas ceux qui n’ont pas des bonnes actions à en produire. Il exhorte plutôt ceux qui ont déjà des bonnes actions œuvres à ne pas les cacher. Ainsi, ils seront capables de glorifier leur Père céleste parce que la source de leur bonté est Sa présence en eux. Nous voyons ici un équilibre parfait entre la grâce, l’œuvre de Dieu et notre collaboration avec Lui ; On a toujours besoin de ces deux éléments pour être saint.

Jésus et la Loi

Nous commençons un nouveau paragraphe. C’est une section d’une importance capitale, une introduction à tout ce que Jésus dit dans le reste de Son sermon.

Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que la terre et le ciel ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un des ces plus petits commandements, et qui enseignera aux autres à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (Mt. 5 :17-20).

Si Jésus a mis en garde Ses disciples leur disant qu’Il n’était pas venu pour abolir la loi de Moïse, nous pouvons penser que certaines personnes d’entre son audience prétendaient cela. Il est difficile de dire pourquoi certaines personnes avaient une telle pensée. Peut-être que c’est la dureté de Jésus envers les scribes et les pharisiens qui amena certaines personnes à penser qu’Il était venu abolir la loi et les prophètes.

Quoi qu’il en soit, il est certain que Jésus voulait prévenir Ses disciples sur la fausseté de telles illusions. Il est l’Unique Inspirateur Divin de tout l’Ancien Testament, ce qui implique qu’Il ne pouvait en aucun cas abolir ce qu’Il avait dit à travers Moïse et les prophètes. Au contraire, Il était venu accomplir la loi comme Il l’a dit Lui-même.

Comment a-t-il justement accompli la loi et les prophètes ? Certains pensent que Jésus a seulement accompli les prédictions messianiques. Bien que Jésus les ait accomplies (ou les accomplira), son objectif principal n’est pas pour autant accompli. Le contexte montre qu’Il se referait à toute la loi et toutes les prophéties, de « la plus petite lettre ou iota » (V.18) de la loi au « dernier » (V.19) commandement.

D’autres pensent que Jésus a accompli la loi par sa mort sur la croix et en satisfaisant aux exigences de la loi à notre égard (voir Rom. 8 :4). Non plus, cela ne représente pas tout ce que Jésus a fait pour nous. Comme vous pouvez le remarquer aux versets qui suivent, Jésus ne montre aucun rapport existant entre sa mort ou sa vie et l’accomplissement de la loi. Au contraire, Il déclare, au verset suivant, que « la loi s’accomplira » même si « la terre et le ciel » passeraient, ce qui nous amène loin après sa mort sur la croix. Il a même mentionné que notre attitude, à l’égard de la loi, affectera notre statut au ciel (V.19) et que nous devrions obéir à la loi et aux prophéties plus que les scribes et les pharisiens ; sinon nous n’entrerons pas au ciel (V.20).

Au-delà d’accomplir les prédictions messianiques, de satisfaire aux exigences de la loi à notre égard, Jésus voulait également que Son audience garde les commandements de la loi et qu’elle fasse ce que disaient les prophètes. D’une manière, Jésus a accompli la loi en nous révélant la véritable intention de Dieu sur la loi, en la renforçant et en révélant sa véritable signification, et en ajoutant ce que Son audience manquait pour avoir une parfaite connaissance de la loi. [2] Le mot grec traduit par accomplir au verset 17 est aussi traduit dans le Nouveau Testament comme compléter, finir, remplir, et achever parfaitement. Voila ce Jésus est exactement venu faire.

Nous devons tous comprendre que Jésus n’est pas venu pour abolir la loi et les prophètes, Il est plutôt venu pour les accomplir, c’est-à-dire, « les achever parfaitement ». Lorsque j’arrive sur cette partie du sermon sur la montagne pendant mes enseignements, je me sers généralement d’un verre d’eau à moitié rempli pour montrer à tous que la révélation de Dieu contenue dans la loi et les prophètes n’est pas complète. Quand je dis que Jésus n’est pas venu abolir la loi et les prophètes (je fais semblant de jeter le verre à moitié rempli), quand je dis qu’Il est plutôt venu accomplir la loi et les prophètes (je remplis entièrement le verre à moitié rempli). Ce scénario aide les gens à comprendre la signification des paroles de Jésus.

Les Avantages d’Observer la Loi

En ce qui concerne le respect des commandements des prophètes et de la loi, Jésus ne pouvait pas se faire comprendre autrement. Il savait que Ses disciples seraient obéissants. Ces commandements sont d’une importance capitale. En effet, la manière dont on obéit aux commandements déterminera son statut au ciel : « Celui donc qui supprimera l’un de ces petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera a les observer, celui-la sera appelé grand dans le royaume des cieux » (5 :19).

Nous arrivons en fin au verset 20 : « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux ».

Ce n’est pas une nouvelle déclaration, c’est plutôt une déclaration de synthèse liée aux versets précédents par la conjonction car. Est-il vraiment important d’observer les commandements de la loi ? Bien sûr que oui, et l’on doit les observer plus que les scribes et pharisiens si l’on veut entrer dans le royaume des cieux. Jésus était encore dans Son sujet principal – seuls les saints hériteront le royaume de Dieu.

A moins qu’il souhaite contredire Christ, aucun faiseur de disciples ne peut rassurer quelqu’un de son salut si sa justice ne dépasse pas celle des scribes et des pharisiens.

De Quel Type de Justice Jésus Parle-t-il ?

Quand Jésus dit que notre justice devra surpasser celle des scribes et des pharisiens, fait-Il allusion à la position légale de justice qui nous a été imputée comme un don ? La réponse est non, a cause des raisons suivantes : Primo, le contexte ne s’accorde pas avec une interprétation pareille. Avant et après cette déclaration (même à travers le sermon sur la montagne), Jésus parle de l’observation des commandements, c’est-à-dire, vivre dans la justice. L’unique interprétation de Ses paroles est que nous devrions vivre dans la justice plus que les scribes et les pharisiens. Il serait absurde de croire que Jésus a considéré les scribes et pharisiens comme étant plus justes que Ses propres disciples. C’est comme qui dirait que Jésus condamnait les scribes et les pharisiens pour les péchés qu’Il ne condamnerait pas Ses disciples à cause d’une petite prière « de confession de foi » [3] que ces derniers avaient faite.

Le problème majeur de la plupart d’entre nous est que nous ne voulons pas accepter la véritable signification de ce verset, parce que ça paraîtrait légaliste. Nous ne comprenons pas la corrélation qui existe entre le fait d’avoir la justice qui nous a été imputée et de marcher dans la justice. L’apôtre Jean a dit cependant : « Petits enfants, que personne ne vous trompe ; celui qui pratique la justice est juste » (1 Jean 3 :7). Nous ne comprenons non plus la corrélation qui existe entre être ne de nouveau et marcher dans la justice, comme dit Jean encore : « Toute personne qui pratique la justice est né de Lui » (1 Jean 2 :29). Jésus pourrait ajouter à Sa déclaration faite dans 5 :20 : « Et si vous vous repentez, vous serez réellement nés de nouveau et vous recevrez la justice comme un don grâce à votre foi vivante. Vous marcherez dans la justice plus que les scribes et des pharisiens si vous coopérez avec la puissance de l’Esprit qui habite en vous »

Plus Saints que les Scribes et les Pharisiens

La question que nous pouvons tous nous poser, en réponse à la déclaration de Jésus faite au chapitre 5 :20 est la suivante : Quel niveau de sainteté les scribes et les pharisiens avaient-ils réellement ? La réponse est : très bas.

Jésus a un jour comparé les scribes et les pharisiens aux « sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés » (Mt. 23 :27). Cela signifie qu’ils paraissaient justes au dehors, mais ils étaient mauvais au-dedans. Ils s’efforçaient a observer la lettre de la loi au détriment de son esprit, se justifiant souvent en tordant ou en changeant même le sens des commandements de Dieu.

Ce défaut intrinsèque des scribes et pharisiens est, en effet, le point principal du reste de tout le sermon de Jésus sur la montagne. Il cite un bon nombre de commandements de Dieu bien connus a tous. Il révèle, après chaque citation, la différence entre l’observation de la lettre et l’observation de l’esprit de la loi. Pour ce faire, Il expose sans cesse les faux enseignements et l’hypocrisie des scribes et des pharisiens, et ne va pas sans révéler Ses attentes envers Ses disciples.

Jésus commence chaque exemple par les mots : « Vous avez entendu ». Il parle probablement aux personnes qui n’avaient jamais lu, mais qui entendaient seulement les livres de l’Ancien Testament lus dans leurs synagogues par les scribes et les pharisiens. C’est comme qui dirait que son auditoire était condamné à ne suivre que les faux enseignements toute leur vie, assimilant des commentaires tordus de la parole de Dieu et imitant les scribes et les pharisiens et les scribes dans leur style de vie impie.

Aimer Plus que les Scribes et les Pharisiens

En se referant au sixième commandement, Jésus commença à enseigner à Ses disciples ce que Dieu s’attend d’eux, exposant quelques fois l’hypocrisie des scribes et des pharisiens.

Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son frère Raca ! Mérite d’être puni par le sanhédrin ! Et celui qui lui dira : insensé ! Mérite d’être puni par le feu de la géhenne (Mt. 5 :21-22).

Comprenez d’abord que Jésus exposait des choses qui pourrait mener quelqu’un en enfer. C’est comme d’habitude son thème principal – Seuls les saints hériteront le royaume de Dieu.

Les scribes et les pharisiens prêchaient contre le meurtre, s’appuyant au sixième commandement, seulement parce que le meurtre est un crime qui amènerait quelqu’un au tribunal.

Jésus voulait, cependant, que Ses disciples sachent ce que les pharisiens et les scribes semblaient ignorer – mêmes les « petites » infractions peuvent amener quelqu’un au tribunal de Dieu. Etant donne qu’il est obligatoire de nous aimer les uns les autres (le deuxième plus grand commandement), on doit toujours se considérer comme étant coupable dans le tribunal de Dieu a chaque fois qu’on est fâché contre un frère ou une soeur. Si nous agissons sur notre colère en prononçant des mauvaises paroles, notre infraction devient plus grande a tel point que nous soyons déclarés coupables dans la cour suprême de Dieu. Et si nous allons plus loin matérialisant notre colère par une injure, nous sommes suffisamment coupables devant Dieu pour être jetés en enfer [4] . C’est très grave !

Notre relation avec Dieu est toujours mesurée par nos relations envers les uns les autres. Si nous haïssons notre frère, nous montrons que nous ne possédons pas la vie éternelle.

Jean a écrit :

Quiconque hait son frère est un meurtrier ; et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui (1 Jean 3 :15).

Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas (1Jean 4 :20).

Il est très important que nous nous aimions les uns les autres comme Jésus l’a ordonné, et que nous puissions nous réconcilier a chaque fois que nous nous offensons les uns les autres (voir Mt. 18 :15-17).

Jésus a continué :

Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande (Mt. 5 :23-24).

Ceci implique que si notre relation avec nos frères et soeurs n’est pas bonne, elle n’est non plus bonne ni avec Dieu. Les pharisiens étaient coupables d’accorder plus d’importance aux petites choses et de minimiser les choses les plus importantes, « coulant le moucheron et avalant le chameau » comme le dit Jésus dans Matthieu 23 : 23-24. Ils mettaient l’accent sur des choses comme la dîme et les offrandes, et négligeaient le deuxième plus grand commandement : aimer son prochain comme soi-même. Que c’est hypocrite d’apporter l’offrande pour montrer son amour envers Dieu, pendant qu’on viole Son deuxième plus grand commandement ! Voila Jésus a donne tous ces avertissements.

Partant toujours de la sévérité du jugement de Dieu, Jésus continua par ces paroles :

Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant (Mt. 5 :25-26).

Il serait sage de rester loin de la cour de Dieu en menant une vie paisible avec nos frères et soeurs autant que faire se peut. Si un frère ou une sœur est fâché contre nous et que nous refusions obstinément de nous réconcilier, nous serons « alors en chemin vers la cour », ce qui signifie que notre attitude nous mène vers le jugement de Dieu qu’on finira certainement par regretter. Ces paroles de Jésus ressemblent a celles prononcées au méchant serviteur de Matthieu 18 :23-35. Ce serviteur avait été pardonné, mais il ne voulut pas donner pardon à son tour a un autre serviteur qui lui avait demandé pardon. Sa dette fut restaurée et il fut confié aux tortionnaires « jusqu’à ce qu’il ait payé tout ce qu’il devait » (Mt. 18 :34). C’est pourquoi Jésus nous met en garde contre les terribles conséquences éternelles causées par le simple fait de ne pas aimer notre prochain comme Dieu l’exige.

Être Sexuellement Purs, Non Pas comme les Scribes et les Pharisiens

Le septième commandement fut l’objet du deuxième exemple de Jésus sur la manière dont les scribes et pharisiens observaient la lettre de la loi tout en négligeant son esprit. Jésus veut que Ses disciples soient sexuellement purs, plus que les scribes et les pharisiens.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne (Mt. 5 :27-30).

Remarquez encore que Jésus a garde son thème principal – seuls les saints hériteront le royaume de Dieu. Il donne un autre avertissement contre l’enfer et montre ce que nous devons faire pour ne pas tomber dans ses filets.

Les scribes et les pharisiens savaient qu’ils ne pouvaient pas ignorer le septième commandement. Ils s’efforçaient à l’obéir extérieurement, pour paraître fidèles à leurs épouses. Cependant, ils sombraient dans des pensées adultères, s’imaginant en train de faire l’amour avec d’autres femmes. Mentalement, ils pouvaient déshabiller des femmes qu’ils rencontraient sur la place publique. Ils étaient adultères dans leurs cœurs, et transgressaient ainsi l’esprit du septième commandement. Combien ressemblent a ses hommes dans les églises d’aujourd’hui ?

Sans doute, Dieu voulait que les gens soient sexuellement purs. En effet, s’il est mauvais d’avoir des relations sexuelles avec la femme de votre voisin, il est également mauvais de s’imaginer en train de faire des relations sexuelles avec elle. Jésus n’était pas en train d’ajouter du poids sur cette la loi de Moïse qui existait déjà. Le dixième commandement contient une interdiction formelle contre la convoitise : « Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain » (Ex. 20 :17).

Quelqu’un était-il convaincu parmi l’auditoire de Jésus ? Certainement. Que devraient-ils faire ensuite ? Ils devraient immédiatement se repentir comme l’avait ordonné Jésus. De toute façon, ceux qui pratiquent la convoitise doivent arrêter parce qu’ils iront en enfer.

Evidemment, personne ne peut croire que Jésus ait ordonne qu’on s’arrache littéralement les yeux ou l’on se coupe les bras pour surmonter les problèmes de convoitises. Même les borgnes et les manchots convoitent. Jésus a solennellement et énergétiquement insisté sur l’importance d’obéir à l’esprit du septième commandement. Le ciel en dépend.

Suivant le modèle de Christ, tout faiseur de disciples doit exhorter ses disciples a « couper » tout objet de scandale. Si c’est un poste téléviseur, il doit être éteint. Si c’est un magazine, on doit résilier le contrat d’abonnement. Si c’est une connexion sur Internet, elle doit être déconnectée. Si c’est une fenêtre ouverte, on doit la fermer. Aucune de ces choses ne valent l’éternité en enfer ; et parce que le faiseur de disciples aime son troupeau, il doit l’avertir et lui dire la vérité, selon l’exemple qui nous est donne par Jésus.

Un Autre Type d’Adultère

Cet exemple donné par Jésus ressemble tellement à celui que nous venons de voir tout à l’heure, expliquant peut-être pourquoi il vient juste après. On doit le considérer comme une explication et non pas comme un nouveau sujet. Le sujet est « un comportement pouvant être considéré comme un acte d’adultère ».

Il a été dit : « Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce » ; Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose a devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère (Mt. 5 :31-32).

Voici un exemple type de comment les scribes et les pharisiens tordaient les commandements de Dieu pour les adapter à leur style de vie pécheresse.

Imaginons un scénario d’un pharisien du temps de Jésus. De l’autre coté de la rue, vit une femme très attirante qu’il convoite. Il flirte avec elle chaque fois qu’il la voit. Elle semble aussi attirée, ce qui pousse son désir a croître. Il commence a l’imaginer dévêtue, et a l’imagine souvent dans ses fantasmes sexuels. Si seulement il pouvait l’avoir !

Mais il se heurte à un problème sérieux. Il est marié et sa religion interdit l’adultère. Le pharisien ne veut pas briser le septième commandement (bien qu’il le brise a chaque fois qu’il convoite la femme en question). Que peut-il faire pour l’avoir ?

Il y a une solution ! S’il était divorcé, il aurait épousé la dame de ses rêves ! Est-il possible d’obtenir un divorce ? Bien sûr ! Répond son ami pharisien. Il existe même un passage biblique sur ça ! Deutéronome 24 :1 dit de donner une lettre de divorce à la femme lorsqu’on la répudie. Il existe certaines circonstances qui rendent légal un divorce ! Mais quelles sont ces circonstances ? Il lit attentivement ce que Dieu dit :

Lorsqu’un homme aura pris et épousé une femme qui viendrait à ne plus trouver grâce à ses yeux, parce qu’elle a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison (Deut. 24 :1).

C’est merveilleux ! Il peut divorcer de sa femme s’il découvre en elle quelque chose de honteux ! Et elle en a une ! Elle n’est pas aussi attirante que la femme de l’autre coté de la rue ! (Cet exemple n’est pas légendaire. Le rabbin Hillel, l’enseignant le plus populaire sur les causes et circonstances de divorce à l’époque de Jésus, a dit qu’un homme pourrait légalement répudier sa femme s’il trouvait une autre femme plus belle que la première, car cela était déjà « quelque chose de honteux » aux yeux du mari. Rabbin Hillel ajouta également qu’un homme pourrait répudier sa femme si elle avait mis trop de sel dans la nourriture ou si elle avait tout simplement parlé a un autre homme ou si elle n’avait pas donné un fils).

Ainsi, notre pharisien pourra légalement répudié sa femme en lui donnant une lettre de divorce et épouser aussitôt la femme de ses rêves. Et tout cela se faisait sans aucun remords car la loi de Dieu était supposée respecter !

Une Nouvelle Approche

Il est évident que Dieu ne regarde ni ne voit de la même manière que nous les hommes. Personne ne sait pourquoi Il n’a pas déterminé l’« indécence » dont il est question dans Deutéronome 24 :1-4, pour qu’on sache quand est-ce que le divorce est légitime. En effet, ce passage ne parle rien sur la légitimité du divorce. Il interdit seulement qu’un divorcé ; pour sa deuxième fois, se remarie à son ex-mari ou ex-femme. Dire qu’il existe quoi que ce soit qui puisse expliquer en quoi consiste cette « indécence » aux yeux de Dieu pour rendre son divorce légitime, ce serait forcer sa signification dans la parole de Dieu.

Quoi qu’il en soit, dans la pensée de Dieu, l’homme du scénario qu’on s’est juste présenté ne diffère en rien d’un adultère. Il a violé le septième commandement. Il est en effet plus coupable qu’un adultère ordinaire parce qu’il est reproché du « double adultère ». Comment ? Primo, il a lui-même commis un adultère. Jésus dira plus tard : « Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère » (Mt. 19 :9).

Secundo, puisque son ex-épouse devra chercher un autre homme pour survivre. Dans la pensée de Dieu, ce pharisien est coupable d’avoir obligé sa femme à coucher avec un autre homme. Ainsi, il prend la responsabilité de « l’adultère » de sa femme. [5] Jésus déclara : « Celui qui répudie sa femme sauf pour cause d’infidélité, l’expose à commettre l’adultère » (Mt. 5 :32 – italiques de l’auteur).

Jésus a peut-être accusé notre pharisien de « triple adultère » si Sa déclaration « Quiconque épouse une femme divorcée commet l’adultère » (Mt. 5 :32) signifie que Dieu considère ce pharisien comme étant responsable de l’adultère que commet le mari de son ex-femme. [6]

Ca fut une sujet délicat a l’époque de Jésus comme nous pouvons le constater lorsque les pharisiens posèrent à Jésus la question suivante : « Est-il légitime pour un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? »(Mt. 19 :3). Leur question révèle leur cœur. Ceux ci voulaient croire que le divorce peut être légitime dans certaines circonstances.

Je dois aussi ajouter qu’il est vraiment honteux de dire qu’il existe un bon nombre de chrétiens qui prennent ces versets, les tordent et placent des lourds fardeaux sur les enfants de Dieu. Jésus ne parle pas d’un chrétien ayant divorcé lorsqu’il/elle était encore païen(e), et qui se marie avec un merveilleux partenaire qui aime Christ aussi. Ne dites pas qu’une telle personne commet l’adultère. Si c’est ce que Jésus voulait dire, nous devrions donc change l’évangile, parce qu’il ne serait plus capable de pourvoir pardon a tous les pécheurs. Nous devrions désormais prêcher : « Jésus est mort pour vous ; si vous vous repentez et si vous croyez en Lui, vos péchés seront pardonnés. Si vous êtes divorcés, ne vous remariez pas de peur que vous ne deveniez adultère ; et la Bible dit que les adultères iront en enfer. De surcroît, si vous êtes divorcé et si vous vous êtes remarié avant de venir à Christ, vous devez répudier votre épouse sinon, vous demeurerez dans l’adultère et aucun adultère n’est sauvé [7] . Est-ce l’évangile ? [8]

Soyez Plus Honnêtes que les Scribes et les Pharisiens

Le troisième exemple que Jésus a donnée sur la méconduite et la mauvaise interprétation de la parole de Dieu caractérisant les scribes et les pharisiens est relatif au commandement de Dieu sur l’honnêteté. Les scribes et pharisiens avaient conçu une manière intelligible de mentir. Nous lisons dans Matthieu 23 :16-22 qu’ayant juré au nom du temple, de l’autel ou des cieux, on était pas contraint a réaliser ses vœux. Cependant, les voeux faits au nom de l’or du temple, de l’offrande sur l’autel, ou de Dieu devraient être respectés et réaliser ! C’est comme les enfants qui pensent qu’ils ne sont pas obligés de dire la vérité aussi longtemps qu’ils croisent leurs doigts derrière le dos. Jésus veut que Ses disciples disent la vérité.

Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : tu ne te parjureras point ; mais tu t’acquitteras envers le Seigneur ce que tu as déclaré par serment. Mais moi je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu, ni par la terre parce que c’est son marche pied ; ni par Jérusalem parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on ajoute vient du malin (Mt. 5 :33-37).

Le commandement original de Dieu sur les vœux ne parle des serments faits au nom de quoi que ce soit. Dieu veut que Son peuple dise toujours la vérité, ainsi on n’aurait jamais besoin de jurer.

Jurer n’est pas du tout mauvais parce que faire un voeux est synonyme à juré ou à faire une promesse. En effet, les vœux faits dans l’intention d’obéir à Dieu sont très bons. Le salut commence par un serment à suivre Jésus. Mais lorsque les gens commencent à jurer sur quoi que ce soit pour convaincre les autres à les croire, c’est une preuve vivante qu’ils sont menteurs. Une personne véridique n’a pas besoin de jurer pour qu’on la croie. Malheureusement, les églises d’aujourd’hui sont pleines des menteurs, et leurs serviteurs dirigent souvent par le mensonge et la cupidité.

Tout faiseur de disciples sert de modèle de véridicité et enseigne à Ses disciples de toujours dire la vérité. Il sait que, comme l’a dit Jean, tous les menteurs seront jetés dans le lac de feu et de soufre (Apoc. 21 :8).

Ne Vous Vengez Pas Comme les Scribes et les Pharisiens

Le sujet qui suit sur la liste de Jésus est une perversion pharisienne sur un verset populaire de l’Ancien Testament. Nous avons déjà étudié ce passage dans le chapitre réservé à l’interprétation biblique

Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi et prendre ton manteau, laisse-lui encore ta tunique. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne à celui qui te demande et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi (Mt. 5 :38-42).

La loi de Moise déclare que si quelqu’un est reconnu coupable par la cour pour avoir fait mal une autre personne, sa punition devra être équivalente au préjudice qu’il aurait causé. S’il arrache une dent quelqu’un, on devra lui arracher une dent aussi. Ce commandement fut donné pour des raisons judiciaires en cas de graves délits. Dieu a instauré les cours et tribunaux pour réduire la criminalité, pour assurer la justice et pour en fin empêcher la vengeance. Dieu exige que les juges soient justes et impartiaux dans leurs verdicts. Ils doivent savoir quand appliquer la loi d’ « œil pour œil et dent pour dent ». Mais cette phrase et ce commandement concernent les tribunaux seulement.

Encore une fois, les scribes et les pharisiens avaient tordu ce commandement, le changeant en une loi spirituelle de vengeance. Ils avaient de ce fait adopté la politique de « tolérance zéro », se vengeant même pour des médiocrités.

Néanmoins, Dieu attend toujours le meilleur de Son peuple. Il a expressément interdit la vengeance (voir Deut. 32 :35). Même l’Ancien Testament enseigne que le peuple de Dieu doit faire preuve de bonté envers leurs ennemis (voir Ex. 23 :4-5 ; Prov. 25 :21-22). Jésus entérine cette vérité en recommandant Ses disciples a donner l’autre joue et a faire un mille de plus a chaque fois qu’ils se confrontent avec des mauvaises gens. Lorsqu’on nous fait mal, Dieu veut que nous soyons miséricordieux, rendant du bien au mal causé.

Dirait-on que Jésus exige que nous laissions les gens nous piller et ruiner nos vies autant qu’ils voudront ? Est-il mauvais de traîner un païen au tribunal pour que justice vous soit rendue pour l’injustice que vous avez subie ? Pas du tout. Nous devons exiger que justice soit faite pour des graves délits, non pas pour nous venger. Retenez que Jésus ne nous a pas dit de nous devant ceux qui veulent nous étrangler ou nous poignarder. Il n’a même pas dit que nous devrions céder notre maison à celui qui nous vole notre voiture. Jésus nous a purement et simplement dit de faire preuve de tolérance et de miséricorde d’un niveau supérieur comme nous faisons face aux offenses et défis quotidiens dans nos relations avec les autres. Il veut que notre bonté et gentillesse étourdissent nos ennemis. Les scribes et les pharisiens sont loin de ce standard.

Pourquoi la presque totalité de ceux qui se disent chrétiens sont-ils aussi facilement offensés ? Pourquoi sont-ils facilement énervés par des offenses qui sont de loin inférieures à une gifle ? Pourrait-on dire qu’ils sont réellement sauvés ? Tout faiseur de disciples donne un bon exemple de donner l’autre joue et enseigne ses disciples à faire de même.

Ne Haïssez pas Vos Ennemis comme les Scribes et les Pharisiens

Jésus donne en fin un autre commandement de Dieu que les scribes et les pharisiens avaient altéré pour mettre à l’aise leurs cœurs remplis de haine.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : aimez vos ennemis et bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Si vous saluez vos frères seulement, que faites-vous d’extraordinaire? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt. 5 :43-48).

Dieu a dit, dans l’Ancien Testament, « Aime ton prochain comme toi-même » (Lévi. 19 :18), mais les scribes et les pharisiens avaient définis le mot voisin comme étant seulement ceux qui s’aimaient. Tous ceux qui restent sont des ennemis ; et puisque Dieu a dit que nous devions aimer notre prochain, il est logique que nous haïssions nos ennemis. Mais Jésus a montré que cela n’est pas l’intention de Dieu.

Jésus enseignera plus loin par l’histoire du bon samaritain que nous devons considérer tout le monde comme étant notre prochain [9] . Dieu nous recommande a aimer tout le monde, nos ennemis inclus. Tel est le standard que Dieu a établi pour Ses enfants, par lequel standard Il vit Lui aussi. Il envoie la pluie et le soleil pour que tout le monde, les bons et les mauvais, puisse moissonner. Nous devons suivre Son modèle, faisant preuve de gentillesse et de bonté même à ceux qui ne le méritent pas. En agissant ainsi, le monde verra et croira que nous sommes réellement les « fils de notre Père qui est aux cieux » (Mt. 5 :45). Les véritables personnes nées de nouveau agissent comme leur Père.

Le type d’amour que nous devons montrer à nos ennemis ne consiste pas en émotion et ne signifie pas que nous approuvons leur méchanceté. Dieu ne nous dit pas de perdre notre temps en essayant de créer des chaleureuses relations avec ceux qui s’opposent à nous. Il ne nous dit pas de croire et de dire que nos ennemis sont des gens formidables. Il veut plutôt que nous soyons miséricordieux envers les autres et que nous oeuvrions pour cette fin, les saluant et priant pour eux au juste minimum.

Notez que Jésus était sur Son thème principal – seuls les saints hériteront le royaume de Dieu. Il dit à Ses disciples que s’ils aiment ceux qui les aiment seulement, ils ne se distingueront pas des païens et des publicains, deux types de gens connus par tous qu’ils sont destinés à l’enfer.

Pratiquer le Bien pour des Bonnes Causes, Ne Soyez pas Comme

les Scribes et les Pharisiens

Non seulement Jésus veut que Ses disciples soient saints, Il veut également qu’ils aient des bonnes motivations. Il est possible d’obéir aux commandements de Dieu et de Lui déplaire en même temps lorsqu’on obéit a Ses commandements pour des mauvaises causes. Jésus s’acharnait toujours aux scribes et aux pharisiens à cause de leur mauvais caractère. Ils faisaient les bonnes actions pour être glorifiés par les hommes (voir Mt. 23 :5). Il veut que Ses disciples soient différents.

Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que tu fais l’aumône, ne son pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans le synagogues et dans les rues afin d’être glorifiés par les hommes [la foule savait a qui Jésus faisait allusion]. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main droite ne sache pas ce que fait ta main gauche afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra (Mt. 6 :1-4).

Jésus veut que Ses disciples donnent de l’aumône aux pauvres. La loi nous l’ordonne (voir Ex. 21 :11 ; Lev. 19 :10 ; 23 :22 ; 25 :35 ; Deut. 15 :7-11), mais les scribes et les pharisiens le faisaient en sonnant la trompette ostensiblement, pour appeler les pauvres à leur distribution généreuse et publique. Mais, il existe cependant un grand nombre de chrétiens qui ne donnent rien aux pauvres ? Ils n’en sont même pas encore arrivés au point d’examiner ce qui les pousse à donner l’aumône, parce qu’ils n’en donnent pas encore. Si les scribes et les pharisiens étaient poussés par l’égoïsme à faire la publicité de leur aumône, qu’est-ce qui pousse les chrétiens à ignorer la souffrance des pauvres ? Pourrait-on dire que leur justice dépasse celle des pharisiens et des scribes, a cet égard?

Et comme Paul en fit l’écho dans 1 Corinthiens 3 :10-15, nous pouvons faire des bonnes actions avec des mauvaises motivations. Si nos motivations sont mauvaises nos bonnes actions ne seront pas récompensées. Paul poussa loin jusqu’à dire qu’on peut même prêcher l’évangile avec des mauvaises motivations (voir Phil. 1 :15-17). Et comme Jésus l’a prescrit, l’unique moyen de savoir si nos aumônes sont faites avec des motivations pures est de les faire en secret, a tel point que la main droite ne sache ce qu’a fait la main gauche. Tout faiseur de disciples enseigne à ses disciples l’importance de donner au pauvre (selon les moyens dont on dispose), et dans une totale discrétion.

Prier et Jeûner pour la Bonne Cause

Jésus veut que Ses disciples prient et jeûnent, pour ne pas être vus par les hommes mais par Dieu le Père. Sinon, ils ne seront pas différents des scribes et des pharisiens, citoyens de l’enfer, qui prient et jeûnent pour recevoir la louange des gens, une récompense purement temporaire. C’est ainsi que Jésus a exhorté Ses disciples disant:

Lorsque vous priez, ne soyez pas comme des hypocrites, qui aiment à prier débout dans les synagogues et aux coins des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est la dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra (Mt. 6 :5-6 ; 16-18).

Combien d’entre ceux qui se disent chrétiens ont une vie de prière catastrophique et n’ont jamais jeûné ? [10] Comment leur justice pouvait-elle dépasser celle des scribes et des pharisiens, à cet égard, sachant que ces derniers pratiquaient les deux à la fois (pour de mauvaises causes malheureusement) ?

Exagération dans la Prière et le Jeûne

En ce qui concerne la prière, Jésus donne des instructions particulières à Ses disciples sur comment ils devraient prier. Jésus veut que nous priions d’une manière qui ne déshonore pas son Père céleste. Cela est possible si nous respectons Ses instructions et la révélation qu’Il nous donne pendant que nous prions. Puisque, a titre d’exemple, Dieu connaît tout ce dont nous avons besoin avant que nous ayons demande (Il est omniscient), nous n’avons pas besoin de faire des répétitions inutiles pendant que nous prions :

En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de parole, ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous ne le lui demandiez (Mt. 6 :7-8).

En réalité, nos prières montrent a quel niveau nous connaissons Dieu. Ceux qui le connaissent tel qu’Il est révélé dans Sa parole demande, à la fin de leurs prières, que Sa volonté soit faite et qu’Il soit glorifié. Leur plus ardent désir est d’être saint, et de Lui plaire totalement. Ca se reflète dans la prière modèle que Jésus nous a laissée, la prière du Seigneur, se trouvant dans l’instruction que Jésus donna ensuite à Ses disciples. Ça indique ses attentes sur nos priorités et notre dévotion [11] .

Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit glorifié ! Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la Terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien (Mt. 6 :9-11).

La toute première préoccupation des disciples de Christ est que le nom de Dieu soit sanctifié, qu’il soit respecté, qu’il soit révéré et reconnu saint.

Evidemment, ceux qui prient que le nom de Dieu soit sanctifié doivent être saints eux-mêmes, pour pouvoir sanctifier le nom de Dieu. Faire autrement serait de l’hypocrite pure et simple. D’ou, cette prière reflète notre désir de voir le monde se soumettre à Dieu comme nous Lui sommes soumis.

La deuxième requête de la prière modèle est similaire à la première : « Que ton règne vienne ». L’idée du royaume implique l’existence d’un roi qui règne sur son royaume. Tout disciple désire voir son Roi, celui qui règne sur sa vie, régner sur toute la Terre. Oh ! Que tout genou fléchisse devant le Roi Jésus dans l’obéissance de la foi!

La troisième requête fait l’écho de la première et de la deuxième : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Encore une fois, il nous serait difficile de faire une prière pareille si nous ne sommes pas soumis à Sa volonté ? Tout véritable disciple souhaite que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel – parfaitement et complètement. Que le nom de Dieu soit sanctifié, que sa volonté soit faite, que son règne vienne doivent constituer notre priorité plutôt qu’avoir de la nourriture, notre « pain quotidien ». Cette quatrième requête vient en cette position pour une cause réelle. Elle montre comment transmettre nos requêtes par ordre de priorités, ce qui écarte toute cupidité. Les disciples de Jésus servent Dieu, ils ne servent pas mammon. Ils ne s’intéressent pas à amasser les trésors terrestres.

Puis-je dire que cette quatrième requête montre que cette prière modèle devrait être faite chaque jour, au début de chaque journée.

La Prière Modèle Continue

Les disciples de Christ commettent-ils de péchés ? Apparemment oui parce que Jésus leur a appris comment demander pardon pour leurs offenses.

Pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offense ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses (Mt. 6 :12-15).

Les disciples de Jésus savent bel et bien que leur désobéissance offense Dieu, et lorsqu’ils pêchent, ils éprouvent de la honte. Ils désirent que cette tâche leur soit enlevée aussi tôt que possible. Dieu merci, parce que notre Père céleste est disposé à nos pardonner, a chaque fois que nous demandons pardon, ce qui constitue la cinquième requête de la prière du Seigneur.

Leur pardon est conditionné par le pardon qu’ils accordent à ceux qui les offensent. Ils pardonnent à tous ceux qui leur demandent pardon parce qu’ils ont, eux aussi, été pardonnés. Ils aiment et œuvrent pour la réconciliation avec les autres. S’ils refusent le pardon a ceux qui le leur demandent, Dieu ne les pardonnera pas non plus.

La sixième et la dernière requête montre également que tout véritable disciple de Christ désire marcher dans la sainteté : « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal [du malin] ». Tout disciple de Christ désire et recherche la sainteté a tel point qu’il demande à Dieu de ne pas l’induire en tentation de peur qu’il y succombe. Il demande également à Dieu d’être délivré du mal éventuel. C’est certainement une merveilleuse prière que tout un chacun devrait faire avant qu’il ne commence pas son jour, dans ce monde méchant et plein de tentation. Dieu répondra favorablement à la prière qu’il nous a Lui-même apprise !

Ceux qui connaissent leur Dieu savent pourquoi les six requêtes valent-elles la peine. La raison est révélée dans la dernière ligne de la prière : « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles » (Mt. 6 :13). Dieu est un grand Roi qui règne sur Son royaume. Dans ce royaume, nous sommes des serviteurs. Il est le Tout-puissant et personne ne peut résister à Sa volonté. A Lui soit la gloire pour toujours. Il est digne de notre obéissance.

Quel est le thème le plus dominant de cette prière du Seigneur ? C’est La sainteté. Les disciples de Christ veulent que le nom de Dieu soit sanctifié, que Son règne soit établi sur la Terre, et que Sa volonté soit parfaitement faite partout dans le monde. C’est plus que le pain quotidien. Ils sont déterminés à Lui plaire, et lorsqu’ils échouent, ils bénéficient de Son pardon. Ayant été pardonnés, ils étendent les effets de ce pardon à l’extrémité de la terre. Ils souhaitent marcher dans la sainteté parfaite, au point d’éviter les tentations, car elles augmentent les chances de pécher. Tout faiseur de disciples enseigne ces choses à ses disciples.

Le Disciple et Ses Richesses

Il y a un autre sujet que nous trouvons dans le sermon sur la montagne, celui-ci est potentiellement perturbant pour quiconque se dit chrétien mais dont l’ultime préoccupation est de s’accumuler des richesses.

Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car, là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, ton corps sera éclairé ; mais si ton œil est en mauvais état, ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (Mt. 6 :19-24).

Jésus nous interdit de nous amasser des trésors sur terre. Qu’est-ce qu’un « trésor » ? Littéralement, un trésor est tout ce qu’on peut soigneusement garder dans un coffre-fort, et qui est rarement utilisé. Jésus définit un trésor comme étant tout ce qui attire de la teigne, de la rouille et des voleurs. En d’autres termes, on peut dire qu’un trésor est tout ce qui est « non essentielle ». La teigne s’attaque souvent à des choses qui sont cachées ou abandonnées dans nos magasins, elle ne s’attaque jamais a celles dont nous avons l’habitude d’utiliser. La rouille ronge les choses que nous utilisons rarement. Dans les pays développés, les voleurs s’en prennent souvent à des telles choses, celles dont on n’a pas besoin : les œuvres d’art, les bijoux, les gadgets coûteux et tout ce qui peut être conserver.

Les véritables disciples « abandonnent facilement leurs possessions » (voir Luc 14 :33). Ils ne sont que des gérants de la richesse de Dieu ; chacune de leurs décisions de dépenser l’argent se doit être spirituelle. La façon dont nous affectons et dépensons nos finances révèle bien nos motivations et celui qui contrôle notre vie. Lorsque nous accumulons « des trésors », nous épargnons l’argent et achetons des choses qui ne sont pas du tout essentielles, nous révélons effectivement que Jésus ne contrôle pas nos vies, sinon nous aurions pu mieux faire avec l’ argent que ce Seigneur nous a confié.

Comment pouvons-nous affecter nos finances ? Jésus nous ordonne de nous amasser du trésor dans le ciel. Est-ce possible ? Regardez ce qu’Il nous dit dans l’évangile de Luc : « Vendez ce que vous possédez et donnez-les en charité ; faites-vous des trésors qui ne s’épuisent pas, des trésors dans les cieux, là où les voleurs ne percent, ni la teigne, ni la rouille ne détruisent » (Luc 12 :33).

En investissant notre argent dans l’assistance des pauvres et l’expansion de l’évangile, nous nous amassons des trésors dans les cieux. Jésus nous appelle à investir durablement tout ce que nous possédons et dont la valeur se déprécie. C’est ce que tout faiseur de disciples doit faire, et apprendre à ses disciples.

Le Mauvais Oeil

Quel enseignement peut-on tirer de la déclaration de Jésus sur celui qui a tout son corps illumine grâce à ses bons yeux et celui qui a tout son corps rempli de ténèbres a cause de ses mauvais yeux ? Cette déclaration fait certainement allusion aux finances et autres biens matériels, car c’est juste le sujet qu’Il traite avant et après cette déclaration.

Le mot grec traduit par « mauvais » dans 6 :23 est traduit « envieux » dans Matthieu 20 :15. Il s’agit, là-bas, d’un employeur qui dit a son travailleur : « Ton œil est-il envieux parce que j’ai été généreux ? ». Littéralement, un oeil ne peut être envieux. Donc, l’expression « un oeil envieux » (ou mauvais) désigne une cupide personne. Cela nous permet de bien comprendre la signification de Matthieu 6 :22-23.

Celui qui a un bon œil représente quelqu’un qui a un coeur pur, permettant à la lumière de vérité de pénétrer en lui. C’est une personne qui sert Dieu de tout son coeur et qui amasse des trésors, non sur terre mais, dans les cieux où est son cœur. Celui qui a mauvais œil représente une personne qui ne permet pas à la lumière de vérité de pénétrer en elle car elle prétend avoir déjà reçu la vérité, et ouvre ainsi la porte aux ténèbres, croyant aux mensonges. C’est une personne qui s’amasse des richesses sur la terre, là où est son cœur. Une telle personne pense que la vie consiste en l’autosatisfaction et la dépendance de soi. L’argent est son dieu, et n’entrera pas au ciel par conséquent.

Que signifie avoir l’argent pour son dieu ? Ca signifie que l’argent occupe dans sa vie la place que Dieu devrait normalement occupée. C’est une vie dirigée par l’argent, par excellence. L’argent dévore l’énergie, le temps et toute la pensée. Elle devient la source principale de votre joie. Vous l’aimez [12] . C’est pour cela que Paul compare la cupidité à l’idolâtrie, déclarant qu’aucun cupide ne verra le royaume des cieux (voir Eph. 5 :5 ; Col. 3 :5-6).

Dieu et l’argent veulent, chacun de sa manière, contrôler nos vies, et Jésus a clairement dit que nous ne pouvons pas servir les deux en même temps. Nous voyons encore une fois que le thème principal de Jésus reste inchangé – seuls les saints hériteront le royaume de Dieu. Il a clairement déclare que ceux qui sont remplis des ténèbres, dont l’argent est leur dieu, dont les cœurs sont sur la terre et qui s’amassent des trésors sur la terre, ne sont pas sur le chemin étroit qui mène à la vie.

Une Convoitise Futile

Se préoccuper des choses matérielles n’est pas seulement mauvais lorsque ça nous plonge dans des dépenses inutiles. Il y a même ceux qui préoccupent des choses futiles. Jésus continua :

Nul ne peut servir deux maîtres. Car, il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. C’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni de votre corps de ce que vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans le grenier ; et votre père Céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon, même dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe de champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous, que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père Céleste sait que vous en avez besoin.

Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine (Mt. 6 :25-34).

Il y a certainement beaucoup de gens qui ont de la peine a comprendre ces paroles de Jésus. A quand date la toute dernière fois ou vous vous êtes inquiétez pour la nourriture, la boisson ou les vêtements ?

Cependant, tout le monde est concerne par les paroles de Jésus. S‘il nous est interdit de nous inquiéter sur les choses essentielles de cette vie, à combien plus forte raison serait-il mauvais de nous préoccuper des choses qui ne sont pas du tout essentielles dans cette vie? Jésus révèle le sacré sujet de notre préoccupation : le royaume de Dieu et Sa justice. Lorsqu’un chrétien s’arroge le droit de ne pas payer la dîme (un commandement de l’ancienne alliance), mais qu’il se paie a dessein toutes les futilités, atteint-il le standard de Jésus qui consiste à chercher d’abord le royaume de Dieu et Sa justice ? La réponse est évidente.

L’Accusateur des Frères

La série des commandements que Jésus a donnés à Ses disciples traite du péché de juger les autres :

Ne jugez point afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement que vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère (Mt. 7 :1-5).

Bien que Jésus n’ait ni directement ni indirectement parlé des scribes et des pharisiens dans ce passage, ils étaient certainement coupables de ce péché en considération ; Ils ont même pu trouvé quelques fautes en Lui.

Que signifie exactement l’avertissement de Jésus contre le fait de juger les autres ?

Voyons d’abord, ce qu’il n’a pas dire. Il n’a pas dit que les actions et comportements des gens ne peuvent pas nous aider a discerner et déterminer ce qu’ils sont réellement. C’est suffisamment clair. Juste après cette section, Jésus interdit a Ses disciples de jeter leurs bijoux au pourceau ou de donner aux chiens ce qui est saint (7 :6). Il fait allusion à certains personnages, les comparant a des chiens et des porcs, des gens qui ne s’intéressent nullement aux saintes choses, les « perles », qui leur sont données. Evidemment, des telles personnes ne sont pas sauvées. Et nous devons certainement être capables de juger si tel est un chien ou tel autre est un porc, pour pouvoir obéir à ce commandement de Jésus.

De surcroît, Jésus enseigne brièvement Ses disciples comment juger les faux enseignants, « les loups en vêtements de brebis » (7 :15), sonder simplement leurs fruits. Clairement, nous devons pouvoir observer le mode de vie de quelqu’un avant de le juger, si nous voulons obéir aux instructions de Jésus.

De même, Paul écrivit aux croyants Corinthiens :

Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne même pas manger avec un tel homme (1 Cor. 5 :11).

Pour pouvoir obéir a cette instruction, il nous faut examiner d’abord le mode de vie de quelqu’un avant de porter un quelconque jugement contre lui.

L’apôtre Jean nous dit, lui aussi, que nous pouvons facilement discerner qui est de Dieu et qui est du diable. Si nous observons son style de vie, il nous sera facile de dire si tel est sauvé ou s’il ne l’est pas (voir 1 Jean 3 :10).

Cela étant, discerner si une personne appartient à Dieu ou à Satan en examinant son style de vie, ce n’est pas un péché de juger les autres que Christ nous interdit de commettre. Quel est donc ce message que Jésus nous transmet par dessus tout ? Jésus ne nous autorise pas a chercher les petites fautes, la paille, de nos frères (Il utilisé d’ailleurs le mot frère trois fois dans ce passage pour des raisons d’insistance). Jésus ne nous défend pas de juger les païens (Il nous encourager d’ailleurs a le faire, a travers ce sermon). Par contre, toutes ces instructions de Jésus s’appliquent entre frères. Un chrétien ne doit en aucun cas se permettre de chercher les petites fautes d’un autre chrétien. Et si cela arrive, on comprend directement que c’est parce que l’accusateur en question a ignore ses propres fautes qui sont généralement plus graves. Au cas échéant, un tel chrétien est hypocrite. Et Jésus a une fois dit à la foule des juges hypocrites : « que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle » (Jean 8 :7)

L’apôtre Jacques écrivit, dans son épître qui paraphrase parfaitement le sermon sur la montagne, ce qui suit : « Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés : voici, le juge est à la porte » (Ja. 5 :9). Cette déclaration nous permet peut-être de comprendre pourquoi Jésus nous interdit de chercher des fautes de nos frères chrétiens et de les publier, nous plaignant les uns les autres. C’est l’un des péchés les plus flagrants dans l’église d’aujourd’hui, et ceux qui en commettent se placent malheureusement dans une position de se faire jugés a leur tour. Lorsque nous murmurons contre notre frère, étalant publiquement ses défauts, nous violons la règle d’or, parce que personne, nous non plus, n’aime qu’on le critique derrière son dos.

Lorsque notre frère bronche, nous pouvons l’approcher dans l’amour et lui montrer sa faute. Nous devons bien sûr le faire sans hypocrisie, nous examinant nous-mêmes d’abord de peur que nous ne soyons pas trouvés plus coupables que notre supposé frère défaillant que nous voulons confronter. Il est cependant inutile d’essayer d’approcher un païen par de telles stratégies, parce que ce serait certainement une perte de temps et d’énergie comme le déclare le verset suivant. Jésus dit :

Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent (Mt. 7 :6).

De même, un proverbe dit : « Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu’il ne te haïsse : reprends le sage, et il t’aimera » (Prov. 9 :8). Jésus dira ensuite à Ses disciples de secouer la poussière de leurs pieds lorsque leur évangile sera rejeté. Une fois que les « chiens » sont identifiés de par leur désintéressement a la vérité, Dieu ne veut pas que Ses serviteurs y perdent leur temps en essayant de les convaincre, d’autant plus qu’il existe encore un grand nombre qui n’a pas encore eu l’ opportunité d’entendre la bonne nouvelle.

Exhortation à la Prière

Nous arrivons finalement à la dernière section du sermon de Jésus. Ca commence avec quelques promesses relatives à la prière :

Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchant comme vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent (Mt. 7 :7-11).

Un lecteur serait quelque part en train de se gratter la tête, disant : « voici section du sermon qui n’a rien à voir avec la sainteté ».

Mais, ça dépend de ce que nous demandons, cherchons ou de ce pourquoi nous frappons par la prière. Tout comme ceux qui ont « faim et soif de la justice », notre désir se doit être celui d’obéir à tous les commandements de Jésus que nous trouvons Son sermon, et ce désir doit certainement être reflété par nos prières. En effet, la prière modèle que Jésus nous a montrée dans ce sermon est l’expression du désir de voir la volonté de Dieu s’accomplir et de vivre dans la sainteté.

En plus, la version de Luc de cette promesses relative a la prière, se termine comme suit : « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donnez de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11 :13). Jésus ne faisait pas allusions aux biens luxueux lorsqu’il promit de « bonnes choses». Dans sa pensée, le Saint-Esprit est « une bonne chose », parce que c’est lui qui nous sanctifie et qui nous aide à répandre la bonne nouvelle qui sanctifie tous ceux qui y croient. Et seuls ceux qui sont saints vont au ciel.

Les autres bonnes choses sont tout ce qui constitue la volonté de Dieu. Dieu est certainement plus préoccupé par Sa volonté et Son royaume, et nous pouvons ainsi nous attendre à ce que toute prière faite en vue d’épanouir le royaume de Dieu sera exhaussée.

Un Mot de Synthèse

Nous arrivons maintenant au verset qui constitue le résumé de toutes les paroles de Jésus déjà prononcées dans ce sermon. Pas mal de commentateurs le ratent, mais il est très important que nous le sachions. Ce verset particulier constitue certainement la conclusion du sermon de la montagne. Mais combien de paroles de Jésus ce verset conclut-il ? Lisez et pensez-y :

Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes (Mt. 7 :12).

Cette déclaration ne peut en aucun être un résumé des quelques paroles que Jésus a prononcées sur la prière, sinon, elle n’aurait aucun sens.

Rappelez-vous qu’au début de Son sermon, Jésus a tenu a préciser qu’Il n’était pas venu pour abolir la loi et les prophètes (voir Mt. 5 :17). De ce point de Son sermon jusqu’au verset pris en considération, il n’a fait qu’entériner et expliquer les commandements de Dieu de l’Ancien Testament. Ainsi, Il résume tout ce qu’il a jusque-la a ordonné, en n’altérant aucune loi ni prophétie : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » (Mt. 7 :12). La phrase « la loi et les prophètes », relie ensemble tout ce que Jésus a dit entre Matthieu 5 :17 et 7 :12.

Maintenant, comme Jésus commence la conclusion de Son sermon, il réitère encore une fois son thème principal – seuls les saints entreront dans le royaume de Dieu :

Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entre par là. Mais étroite est la porte, resserré est le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent (Mt. 7 :13-14).

Evidemment la porte étroite et le chemin qui mènent à la vie, que peu trouvent, représentent le salut. La porte large et le chemin spacieux qui conduisent à la perdition, l’issue de la majorité, représentent la condamnation. Si toutes les paroles de Jésus prononcées avant de faire cette déclaration signifient quelque chose, si ce sermon a une certaine progression logique, si Jésus est un redoutable communicateur, alors l’interprétation la plus naturelle de la voie étroite serait suivre Jésus, obéir à Ses commandements. Le chemin spacieux serait alors son opposé. Combien d’entre ceux qui se disent chrétiens sont sur le chemin étroit décrit dans ce sermon ? Tout véritable faiseur de disciples se trouve sur ce chemin étroit, et y conduit ses disciples. Il est anormal pour bon nombre de soi-disant chrétiens que Jésus n’ait rien dit sur la foi en Lui, dans ce sermon, mais qu’Il ait suffisamment parlé du salut et de la condamnation. Pour ceux qui comprennent l’inséparable corrélation entre la foi et le comportement, ce sermon ne cause aucun problème. Ceux qui obéissent à Jésus prouvent leur foi par leurs actes. Ceux qui n’obéissent pas a Lui ne croient non plus qu’Il soit le Fils de Dieu. Ce n’est pas seulement notre salut qui prouve la richesse de la grâce de Dieu envers nous, mais aussi la transformation qui a eu lieu dans nos vies. Notre sainteté prend sa vraie source dans Sa sainteté.

Éprouver les Religieux

Comme Jésus continuait dans Sa conclusion, Il mit Ses disciples en garde contre les faux prophètes qui acheminent les aveugles vers la destruction. Ceux qui se perdent sont ceux-la qui n’appartiennent pas à Dieu, mais qui se déguisent plutôt en fils de Dieu. Tous les faux enseignants et les faux prophètes sont regroupés dans cette catégorie. Comment peut-on alors les identifiés ?

Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur ! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé les démons par ton nom ? N’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors, je leur dirai ouvertement : je ne vous ai jamais connu, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité (Mt. 7 :15-23).

Jésus indique certainement que les faux enseignants sont tellement rusés. Ils possèdent quelques apparences extérieures donnant l’impression d’être authentiques. Ils appellent Jésus leur Seigneur, ils prophétisent, ils chassent les démons et opèrent des miracles. Mais ils sont des vrais « loups ravisseurs » déguisés en « brebis ». Ils ne sont pas des vraies brebis. Comment peu-on donc les reconnaître, savoir s’ils sont des vrais ou des faux prophètes? C’est en examinant les fruits qu’ils portent que nous pouvons les identifier.

Quels sont ces fruits dont Jésus parle ? Il n’est pas question de fruits de miracles, ce sont les fruits d’obéissance à tous les commandements de Jésus. Les véritables brebis font la volonté de notre Père. Les faux prophètes « pratiquent l’iniquité » (7 :23). Notre responsabilité consiste donc à soumettre leurs fruits au test du Seigneur Jésus.

Les faux enseignants pullulent dans l’Eglise d’aujourd’hui ; et cela ne doit pas nous étonner, d’autant plus que Jésus et Paul ont prédit, il y a bien longtemps, qu’au fur et à mesure que la fin approche, les faux enseignants et les faux prophètes augmenteront en nombre (voir Mt. 24 :11, 2 Ti.4 :3-4). Les faux enseignants les plus courants sont ceux-la qui enseignent que les cieux accueilliront même les impurs. Ils sont responsables de la perdition éternelle des millions des personnes. A leur propos, John Wesley dit :

Comme c’est terrible ! – Lorsque les ambassadeurs de Christ deviennent des agents du diable ! – Lorsqu’ils enseignent aux gens comment aller en enfer alors qu’ils avaient été envoyés prêcher et montrer le chemin du ciel ! Et lorsqu’on me demande, « pourquoi un être humain peut-il faire une chose…pareille »…Je réponds que, dix mille sages et hommes pieux ; et même tous ceux qui, peut importe leurs dénominations, encouragent les orgueilleux, les frivoles, les amis du monde, les hommes de plaisir, les injustes ou les méchants, les petits, les insouciants, les intouchables, les créatures futiles, ceux qui ne veulent pas être reprochés à cause de la justice de ne pas penser qu’ils vont au ciel. Ils sont des faux prophètes au vrai sens du mot. Ils sont des traîtres à Dieu et aux hommes…Et ils remplissent sans cesse le monde des ténèbres ; et a chaque fois qu’ils trouvent une âme faible, ils la détruisent, et la précipitent en enfer ! [13]

Il est intéressant de voir que John Wesley commentait sur les faux prophètes auxquels Jésus fait mention en Matthieu 7 :15-23.

Remarquez que Jésus a clairement dit, contrairement à ce qu’enseignent la presque totalité des faux prophètes aujourd’hui, que tous ceux qui ne portent pas de bons fruits seront jetés en enfer (voir 7 :19). En plus, cela ne s’applique seulement pas aux enseignants et aux prophètes, ça s’applique à tout le monde. Jésus dit : « Ce n’est pas toute personne qui me dit ‘ Seigneur, Seigneur’ qui entrera dans le royaume des cieux, mais c’est celle qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux (Mt. 7 :21). Ce qui concerne les prophètes, concerne tout le reste du corps de Christ. C’est le principal sujet de Jésus – seuls ceux qui sont saints hériteront le royaume de Dieu. Tous ceux qui n’obéissent pas à Jésus finiront en enfer.

Remarquez le rapport que Jésus établit entre ce qui est à l’intérieur de l’homme et ce qui est à son extérieur. Les « bons » arbres produisent de bons fruits. Les « mauvais » ne peuvent pas produire des bons. Les bons fruits qui se font voir à l’extérieur tirent leur source dans la nature de l’homme. Par sa grâce, Dieu change la nature de toute personne qui a réellement cru en Jésus-Christ [14] .

Conclusion et Dernier Avertissement

Jésus conclut Son sermon par un exemple et un dernier avertissement. Comme l’on pourrait s’y attendre, c’est une illustration de Son thème habituel – Seuls les saints hériteront le royaume de Dieu.

C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée et les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est pas tombée parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande (Mt. 24-27).

La dernière illustration de Jésus n’est pas une formule de « réussite » comme le prétendent certains. Le contexte montre qu’Il n’était pas en train de donner des instructions sur comment peut-on prospérer financièrement et vaincre les circonstances critiques, en s’accrochant aux promesses de Jésus par la foi. Voila le résumé de toutes les paroles que Jésus prononça pendant Son sermon sur la montagne. Sont sages, ceux qui pratiquent Sa parole et ceux qui tiendront bon jusqu’a la fin. Ceux-la ne seront pas effrayés par l’ardente colère de Dieu lorsqu’elle fera rage. Ceux qui n’obéissent pas a Christ sont des insensés, et souffriront terriblement et auront comme châtiment « une ruine éternelle » (2 Thés. 1 :9).

Réponse à Une Question

Est-il possible que le sermon de Jésus sur la montagne ne s’applique qu’à Ses disciples ayant vécu avant qu’Il soit mort sur la croix et qu’Il soit ressuscité ? N’étaient-ils pas sous la loi, l’unique moyen temporaire d’être sauvé, mais après que Jésus soit mort pour leurs péchés, n’étaient-ils pas sauvés par la foi, annulant ainsi le principal enseignement du sermon sur la montagne?

Cette théorie est très mauvaise. Personne n’a été sauvé par ses œuvres. On n’a toujours été sauvé par la foi, que ce soit avant ou après le Nouveau Testament. Paul dit dans Romains 4 que Abraham (avant l’ancien testament) ainsi que David (pendant l’ancien testament) furent tous justifiés par la foi, non pas par les œuvres. En outre, il était impossible que l’auditoire de Jésus soit sauvé par les œuvres, car ils étaient tous pécheurs et privés de la gloire de Dieu (voir Rom. 3 :23) Seule la grâce de Dieu pouvait les sauver et c’est par la foi que l’on reçoit cette grâce.

Malheureusement, beaucoup des églises aujourd’hui considèrent les commandements de Jésus comme étant un moyen de nous faire voir l’ampleur de notre culpabilité et comprendre que nous ne pouvons pas être sauvés par la foi. Maintenant que nous avons « saisi le vrai message » et que nous avons été sauvés par la foi, nous pouvons ignorer la plupart de Ses commandements. A moins que, évidemment, nous voudrions aider seulement les autres à être « sauvés ». La, nous pouvons citer ces commandements pour montrer à cette personne combien elle est pécheur pour qu’elle puisse être sauvés par une « foi » sans œuvres.

Cependant, Jésus n’a pas dit à Ses disciples : « allez dans le monde entier, faites des disciples et dites leur qu’ils sont sauves par la foi lorsqu ‘ils se reconnaissent coupables, car mes commandements auraient déjà affecté l’objectif de leurs vies ». Il a plutôt dit : « Allez et faites des disciples dans toutes les nations… leur enseignant à observer tout ce que je vous ai ordonné » (Mt. 28 :18-19 – italiques de l’auteur). Telle est la préoccupation habituelle de tout faiseur de disciples.


[1] Etonnamment, le verset qui suit dans le livre de Jacques est : « A quoi sert-il à un homme de dire que j’ai la foi, mais sans les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? (Ja. 2 :14).

[2] Ceci doit être vrai à l’égard de ce qui est toujours présenté comme aspect cérémonial de la loi », bien que la plus grande explication de l’accomplissement de la loi cérémoniale a été donnée par le Saint-Esprit aux apôtres après sa résurrection, nous comprenons maintenant pourquoi il n’est pas nécessaire d’avoir des sacrifices d’animaux sous la Nouvelle Alliance, parce que Jésus a été l’agneau de Dieu. Nous ne devons pas non plus suivre la loi diététique de l’Ancien Testament parce que Jésus a déclaré que toute nourriture est pure (Marc 7 :19). Nous n’avons plus besoin de l’intercession du souverain sacrificateur charnel parce que Jésus est maintenant notre souverain sacrificateur. Contrairement à la loi cérémonialle, aucune partie de la loi morale n’a été altérée par ce que Jésus a fait ou dit, avant ou après sa mort et sa résurrection. En revanche, Jésus a insisté sur la loi morale de Dieu et l’a endossée, tout comme l’ont fait les apôtres sous l’inspiration du Saint-Esprit. Les aspects moraux de la loi de Moïse sont tous inclus dans la loi de Christ, la loi de la Nouvelle Alliance. Retenez aussi que Jésus parlait ce jour-là aux juifs sous la loi de Moïse. Donc ses paroles de Matthieu 5 :17-20 devraient être interprétées à la lumière des révélations qui se trouvaient dans le Nouveau Testament.

[3] En outre, si Jésus a parlé de la justice légale et imputée que nous recevons comme cadeau lorsque nous croyons en Lui, pourquoi, n’en dit-Il rien ? Pourquoi devrait-il dire quelque chose qui ne serait facilement mal interprétée par ces illettrés à qui il s’adressait, et qui ne pourraient jamais deviner et savoir si il parlait de la justice imputée ?

[4] Ceci s’applique à notre relation avec nos frères et nos sœurs en Christ. Jésus a traité d’insensés certains leaders religieux (Mt. 23 :17), telle que la Bible en général (Prov.1 :7 ; 13 :20.

[5] Evidemment, Dieu ne l’accuserait pas d’adultère si elle s’était remariée. Elle aurait tout simplement été victime du péché de son mari. Il est clair que les paroles de Jésus n’auraient aucun sens si elle n’avait pas le droit de se remarier. Il n’y a aucune raison de l’accuser d’adultère.

[6] De nouveau, Dieu n’accusera pas le nouveau mari d’adultère. Il a bien fait de marier et de pourvoir aux besoins d’une divorcée. Cependant, si un homme encourage une femme à divorcer de son mari afin de l’épouser, alors, il sera coupable d’adultère, et c’est peut-être ce péché que Jésus avait en tête ce cas précis.

[7] Il y a évidemment d’autres situations à tenir en considération. Par exemple, une femme chrétienne divorcée par son mari païen n’est certainement pas coupable d’adultère si elle se remarie à chrétien.

[8] Dans un chapitre ultérieur sur le divorce et le remariage, j’e traite plus profondément de ce problème.

[9] C’est un enseignant de la loi juive qui, cherchant à se justifier, avait posé cette question à Jésus : « qui est mon prochain ? » Vous pouvez être sûrs qu’il se croyait avoir la bonne réponse. Jésus lui répondit par l’histoire du bon Samaritain, quelqu’un d’une race détestée par les juifs, mais qui s’est comporté en bon voisin envers un blessé juif (Luc 10 :25-37).

[10] Plus loin dans ce livre, j’ai inclus un chapitre entier sur le jeûne.

[11] Certains déclarent malheureusement qu’il ne s’agit pas d’une prière chrétienne parce qu’elle ne comporte pas le « nom de Jésus ». En appliquant cette logique, cependant, nous pourrions dire que beaucoup de prières des apôtres qui sont reprises dans le livre des Actes ne sont pas « chrétiennes ».

[12] À une autre occasion, Jésus a fait la même déclaration sur l’impossibilité de servir Dieu et Mammon. Luc nous dit : « Et les pharisiens, qui étaient avides d’argent écoutaient toutes ces choses et ils se moquaient de lui » (Luc 16 :14). Jésus expose clairement, dans le sermon sur la montagne, la pratique et l’enseignement des pharisiens.

[13] The works of John Wesley (Baker: grand rapids, 1996) par John Wesley, réimprimée à partir de l’édition de 1872, par Wesleyan Methodist Book Room, London, pp. 441, 416.

[14] Je saisis l’occasion pour commenter aussi sur une expression populaire que les gens utilisent lorsqu’ils veulent justifier les péchés des autres : « Nous ne savons pas ce qu’il y a dans son cœur ». Contrairement à cela, Jésus a dit ici que l’extérieur révèle l’intérieur. Ailleurs, il affirme : « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Mt. 12 :34). Lorsqu’une personne prononce des paroles de haine, cela indique que son cœur est rempli de haine. Jésus nous a dit aussi: « De l’intérieur, du cœur de l’homme viennent les mauvaises pensées, les fornications, les vols, les meurtres, las adultères, la convoitise et la méchanceté de même que la tromperie, la sensualité, l’envie, l’orgueil et la folie »(Marc 7 :21-22). Lorsqu’une personne commet l’adultère, nous savons qu’il y a dans son cœur : l’adultère.