Le Bapteme du Saint-Esprit

Chapitre Onze

 

Si nous parcourons le livre des Actes, nous trouverons l’œuvre du Saint-Esprit dans l’église primitive sur chacune de ses pages. Si vous enlevez l’œuvre du Saint-Esprit du livre des Actes, il ne vous restera plus rien. En vérité, c’est Lui qui a équipé de puissance les premiers disciples jusqu’a « bouleverser le monde » (Act. 17 :6).

Vous trouverez que dans tous les coins du monde où l’église est en pleine expansion, les disciples de Jésus sont caractérisés par la soumission et l’obéissance au Saint-Esprit, ce qui leur procure une puissance extraordinaire. Ne soyons pas surpris. Le Saint-Esprit peut accomplir en dix secondes plus que nous ne pouvons réaliser pendant des dizaines de milliers d’années par nos propres efforts. Il est donc extrêmement important que tout faiseur de disciples comprenne ce que les écritures enseigne sur l’œuvre du Saint-Esprit dans les ministères de divers serviteurs de Dieu.

Nous trouvons fréquemment dans le livre des Actes des exemples des croyants en train d’être baptisés du Saint-Esprit et équipés de l’onction pour divers ministères. Il serait sage d’étudions ce sujet afin qu’a la mesure du possible, nous puissions expérimenter ce que les autres avaient expérimenté et de jouir des miracles du Saint-Esprit que les autres avaient joui. Bien qu’il y ait un nombre suffisant d’enseignants qui confirme que des telles manifestations du Saint-Esprit étaient destinées à l’initiale ère apostolique, je ne trouve aucune base biblique, historique ou logique qui puisse soutenir une telle opinion. C’est plutôt une théorie issue de l’incrédulité de la plupart des gens. Ceux qui croient aux promesses de Dieu expérimenteront les bénédictions qui s’y rattachent. Ceux qui ne croient pas aux promesses de Dieu n’entreront pas dans le bonheur qui leur a été promis, tout comme les Israélites incrédules qui ne manquèrent d’entrer dans la terre promise. Dans quelle catégorie faites-vous parti. Je suis personnellement dans celle des croyants.

Les Deux Rôles du Saint-Esprit

Toute personne qui croit réellement au Seigneur Jésus-Christ a déjà expérimenté l’œuvre du Saint-Esprit dans sa vie. Son être intérieur, ou son esprit, a été régénéré par le Saint-Esprit (voir Tit. 3 :5), et le Saint-Esprit vit maintenant en lui (voir Rom. 8 :9 ; 1 Cor. 6 :19). Il est « né de l’esprit » (Jean 3 :5).

N’ayant pas compris cela, beaucoup des charismatiques et pentecôtistes ont commis une grosse erreur de dire a certains croyants qu’ils ne possédaient pas le Saint-Esprit a moins d’être baptisés du Saint-Esprit et de parler en langues. Mais cette erreur saute aux yeux lorsque l’on se réfère à certaines écritures et expériences. Il y a d’ailleurs un grand nombre de croyants non charismatiques/pentecôtistes qui font, beaucoup plus, preuve de la présence du Saint-Esprit en eux que la plupart des ceux qui se disent pentecôtistes/charismatiques ! Ils manifestent à un degré plus supérieur les fruits de l’Esprit cités par Paul dans Galates 5 :22-23. Et cela serait pratiquement impossible s’il n’avait pas la présence du Saint-Esprit en eux.

Le simple fait que quelqu’un soit de l’Esprit ne garantit pas qu’il soit pour autant baptisé du Saint-Esprit. Selon la Bible, naître de l’Esprit et être baptisé du Saint-Esprit constituent deux expériences nettement distinctes.

Puisque on en est encore là, regardons les propos de Jésus sur le Saint-Esprit lorsqu’Il s’adressait à une païenne au bord du puit en Samarie :

Jésus lui répondit : si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : donne-moi à boire, tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive…Jésus lui répondit : quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle (Jean 4 :10 ;13-14).

Il semble raisonnable de conclure que l’eau vivante a laquelle Jésus se referait représente le Saint-Esprit qui demeure en tous ceux qui croient. Plus loin, dans l’évangile de Jean, Jésus utilisa les mêmes mots : « l’eau vive », et personne ne peut nier qu’Il ne parlait pas du Saint-Esprit :

Le dernier jour, le grand jour de fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein Comme dit l’écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié (Jean 7 :37-39 – italiques de l’auteur).

Dans ce cas particulier, Jésus ne parlait pas « des sources jaillissant jusque dans la vie éternelle ». Cette fois-ci, Il dit plutôt que l’eau vive deviendra des fleuves qui couleront du sein de tous ceux qui l’ont reçue. Les deux passages similaires illustrent parfaitement la différence entre naître de l’Esprit et être baptisé du Saint-Esprit. Etre né de l’Esprit est principalement pour le bien de celui qui est né de nouveau, bénéficier de la vie éternelle. Lorsqu’une personne est née de l’Esprit, elle en elle un réservoir du Saint-Esprit lui donnant la vie éternelle.

Etre baptisé du Saint-Esprit a cependant pour but primordial le bien des autres, équiper les chrétiens pour qu’ils puissent servir leurs disciples par la puissance du Saint-Esprit. « Les fleuves d’eau vive » couleront de leur intérieur, déversant les bénédictions de Dieu sur les autres grâce à la puissance du Saint-Esprit.

L’Utilité du Baptême du Saint-Esprit

Comme nous avons désespéramment besoin de l’aide du Saint-Esprit pour pouvoir servir les autres ! Sans Son intervention, personne ne peut oser espérer de faire de toutes les nations les disciples. C’est d’ailleurs la véritable raison pour laquelle Jésus a promis de baptiser les croyants du Saint-Esprit – c’est pour que le monde entende l’évangile. Il a dit à Ses disciples :

Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis : vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut (Luc 24 :49 – italiques de l’auteur).

Aussi, Luc cite Jésus, en disant :

Il leur répondit : ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que Dieu a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (Actes 1 :7-8 – italiques de l’auteur).

Jésus a interdit à Ses disciples de quitter Jérusalem avant qu’ils ne soient « revêtus de la puissance d’en haut ». Il savait que sans cette puissance, Ses disciples seraient nuls et échoueraient à la mission qu’Il leur avait confiée. Nous constatons qu’aussitôt qu’ils reçurent le baptême du Saint-Esprit, Dieu commença à les utiliser puissamment pour répandre l’évangile.

Plusieurs millions de chrétiens a travers le monde ont expérimenté une nouvelle dimension de puissance, après avoir été baptisés du Saint-Esprit, spécialement lorsqu’ils prêchaient aux païens. Ils découvrirent que leurs paroles étaient plus convaincantes, et ils citaient souvent des passages bibliques qu’ils ne se souvenaient même pas. D’autres découvrirent que Dieu les utilisait plus puissamment dans certains domaines que les autres. Toutes ces expériences se trouvent dans la Bible. Tous ceux qui s’opposent à ces expériences n’ont aucune base biblique qui expliqué cette opposition. Ils ne font que s’opposer à Dieu.

Il n’est pas du tout étonnant que nous qui sommes appelés à imiter Christ soyons également appelés à imiter Son expérience d’avec le Saint-Esprit. Il était évidemment né de l’Esprit lorsqu’il fut conçu dans le sein de Marie (Mt. 1 :20). Remarquez que Lui qui est né de l’Esprit a également été baptisé du Saint-Esprit juste avant de débuter Son ministère (Mt. 3 :16). Si Jésus a du être baptisé du Saint-Esprit afin d’être équipé pour le ministère, a combien plus forte raisons le serons-nous ?

Le Signe Initial du Baptême du Saint-Esprit

Lorsqu’un croyant est baptisé du Saint-Esprit, le signe initial de son expérience sera le parler en langues, que la Bible appelle « nouvelles langues » ou « autres langues ». Plusieurs passages bibliques supportent ce fait. Jetons-y un coup d’oeil :

D’abord, vers les derniers moments avant Son ascension, Jésus a dit que l’un des signes qui accompagneront ceux qui auront cru sera le parler en langues :

Puis il leur dit : allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues (Marc 16 :15-17 – italiques de l’auteur).

Certains commentateurs disent que ces versets ne devraient pas être dans la Bible car ils ne figurent pas dans certains manuscrits de l’Ancien Testament. Pourtant, la presque totalité de ces anciens manuscrits les mentionnent, et aucune des versions anglaises que j’ai déjà lues ne les a omis. Bien plus encore, ce que Jésus dit dans ces versets harmonise parfaitement avec l’expérience qu’a vécue l’église primitive, tel que raconté dans le livre des Actes.

Ce livre nous donne cinq cas ou les croyants sont baptisés du Saint-Esprit. Regardons-les, et en les disséquant, que chacun se pose continuellement ces deux questions : (1) Le baptême du Saint-Esprit prenait-il place avant ou après le salut ? (2) Les bénéficiaires parlaient-ils obligatoirement en langues ? Ca nous permettra de comprendre la volonté de Dieu pour les croyants d’aujourd’hui.

À Jérusalem

Nous trouvons le premier exemple dans Actes 2, lorsque les cent vingt disciples furent baptisés du Saint-Esprit, le jour de Pentecôte :

Le jour de la ¨Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un grand bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison dans laquelle ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer (Actes 2 :1-4 – italiques de l’auteur).

Il est évident que les cent vingt disciples étaient déjà sauvés, nés de nouveau, avant que l’événement prit place; Ces ont donc reçu le baptême du Saint-Esprit après le salut. Il serait sans doute impossible qu’ils aient reçu le Saint-Esprit avant ce moment particulier parce qu’Il n’avait pas encore été donne à l’Eglise jusque-là.

C’est clair que le signe initial fut le parler en langues.

À Samarie

Le deuxième exemple des chrétiens baptisés du Saint-Esprit se trouve dans Actes 8, lorsque Philippe prêcha l’évangile dans la ville de Samarie:

Mais lorsqu’ils [les Samaritains] eurent cru en Philippe qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptisés. Simon lui-même cru, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qu’il opérait. Les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’entre eux ; ils avaient seulement été baptisés au Nom du Seigneur Jésus (Act. 8 :12-16).

Les chrétiens de Samarie firent expérience du baptême du Saint-Esprit après avoir cru. La Bible déclare clairement qu’avant l’arrivée de Pierre et de Jean, les samaritains avaient déjà « reçu la parole de Dieu », ils avaient cru à l’évangile et avaient été baptisés d’eau. Et pourtant, Pierre et Jean étaient venus prier pour eux. La Bible dit qu’ils vinrent pour que les Samaritains « reçussent le Saint-Esprit ». Comment peut-on être plus clair ?

Les samaritains avaient-ils parlé en langues lorsqu’ils furent baptisés du Saint-Esprit ? La Bible n’en dit rien, mais elle dit que quelque chose de surnaturelle se réalisa. Lorsque le nommé Simon vit ce qui se passait quand Pierre et Jean imposaient les mains sur les croyants Samaritains, il voulut acheter la capacité de donner le Saint-Esprit :

Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains et ils reçurent le Saint-Esprit. Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent, en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j’imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit (Act. 8 :17-19).

Qu’avait vu Simon pour être si impressionné ? Nous savons qu’il y a un grand nombre de miracles qui eurent place sous ses yeux, des démoniaques délivrés, des paralytiques et des infirmes miraculeusement guéris (voir Actes 8 :6-7). Nous savons également que Simon pratiquait de l’occultisme et de la magie, s’attirant ainsi toute la Samarie vers lui (voir Actes 8 :9-10). Cela étant, ce qui se produisit lorsque Pierre et Jean priaient devait être spectaculaire. Bien que nous puissions pas le prouver avec des preuves tangibles, il est raisonnable de dire qu’il fut témoin du phénomène régulier qui se produisait a chaque fois que les chrétiens recevaient le Saint-Esprit dans le livre des Actes – il les a entendu parler en langues.

Saul à Damas

Le troisième cas ou nous voyons quelqu’un recevoir le Saint-Esprit dans le livre des Actes, c’est celui de Saul de Tarses, connu en tant qu’apôtre Paul. Celui-ci a été sauvé en cours de route vers Damas où il avait été temporairement rendu aveugle. Trois jours après sa conversion, un homme connu au nom d’Ananias lui fit divinement envoyé :

Ananias sortit ; et, lorsqu’il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : Saul , mon frère, le Seigneur Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Au même moment, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé (Act. 9 :17-18).

Il est évident que Saul était né de nouveau avant qu’ Ananias ne vienne prier pour lui. Il avait cru au Seigneur Jésus sur la route de Damas, et avait parfaitement obéi aux instructions de son nouveau Seigneur. En plus, lorsque Ananias vit Saul pour la toute première fois, il l’appela « son frère ». Ananias avait bel et bien dit à Saul qu’il était venu pour qu’il recouvre la vue et qu’il fut rempli du Saint-Esprit. Ainsi, pour Paul, le baptême du Saint-Esprit eut lieu trois jours après son salut.

La Bible ne décrit pas comment Saul fut baptisé du Saint-Esprit, mais cet événement doit nécessairement avoir eu lieu immédiatement l’arrivé d’Ananias chez Saul. Bien que le moment exact du premier parler en langues de Paul ne soit mentionné on sait qu’il parlait en langues comme il l’a affirme 1 Corinthiens 14 :18, « Je remercie Dieu car je parle en langues plus que vous tous ».

À Césarée

Le quatrième cas mentionnant les chrétiens baptisés du Saint-Esprit se trouve dans Actes 10. L’apôtre Pierre fut divinement envoyé prêcher dans Césarée, dans la maison de Corneilles plus précisément. Dès que Pierre révéla que le salut s’obtient par la foi en Jésus, toute son audience païenne répondit immédiatement par la foi et le Saint-Esprit descendit sur eux :

Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit : Peut-on refusé l’eau du baptême à ceux qui ont le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur (Act. 10 :44 :48a).

Dans ce cas, il semble que les membres de la maisonnée de Corneilles, les premiers païens qui devinrent chrétiens, étaient nés de nouveau et baptisés simultanément.

Si nous examinons les passages environnants ainsi que le contexte biblique et historique, nous pouvons directement comprendre pourquoi Dieu n’avait-il pas attendu que Pierre et les autres chrétiens imposassent les mains sur les païens convertis pour recevoir le Saint-Esprit. Pierre et les autres chrétiens juifs croyaient difficilement que les païens pouvaient être sauvés, et encore moins qu’ils pouvaient recevoir le Saint-Esprit ! Probablement qu’ils n’auraient pas ose prier pour le baptême du Saint-Esprit de ceux qui les écoutaient dans la maison de Corneille. Ce fut un acte souverain de Dieu. Dieu voulait enseigner Pierre et ses compagnons certaines choses à propos de Sa merveilleuse grâce envers les païens.

Quel est ce signe qui montra à Pierre et à ses compagnons que la maisonnée de Corneilles avait réellement reçu le Saint-Esprit ? Luc écrivit : « Car ils les entendaient parler en langues » (Act. 10 :46). Pierre déclara que ces païens avaient reçu le Saint-Esprit, tout comme les cent vingt au jour de Pentecôte (voir 10 :47).

À Ephèse

Le cinquième cas mentionnant les chrétiens baptisés du Saint-Esprit se trouve dans Actes 19. Alors qu’il allait à Ephèse, l’apôtre Paul rencontra certains disciples et leur posa la question suivante : « Aviez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous aviez cru ? » (Actes 19 :2).

Paul, qui a écrit le plus grand nombre d’épîtres du Nouveau Testament, croyait qu’il était possible de croire au Seigneur Jésus-Christ et de ne pas avoir reçu le baptême du Saint-Esprit. Sinon, il n’aurait pas pu poser une telle question.

Ces hommes répondirent qu’ils n’avaient jamais entendu parlé du Saint-Esprit. En effet, ils n’avaient entendu parlé de la venue du Messie que par Jean Baptiste, celui qui les avait baptisés. Paul les baptisa immédiatement d’eau encore une fois. C’est la qu’ils connurent le vrai baptême chrétien. Il leur ensuite imposa ses mains pour qu’ils reçussent le Saint-Esprit :

Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. Ils étaient en tout environ douze hommes (Act. 19 :5-7).

Nous voyons encore une fois que le baptême du Saint-Esprit a eu lieu juste après le salut. Le signe initial qui accompagna ce baptême du Saint-Esprit fut le parler en langues (dans ce cas type, la prophétie aussi).

Le Verdict

Passons en revue les cinq exemples que nous venons juste de parcourir. Dans quatre des cas, le baptême du Saint-Esprit est une expérience qui a lieu après le salut.

Dans trois d’entre eux, les écritures déclarent clairement que tous ceux qui ont été baptisés du Saint-Esprit ont immédiatement parlé en langues. En plus de cela, nous savons que Paul parlait en langues même si la Bible ne nous parle pas de son baptême du Saint-Esprit lorsqu’il s’est entretenu avec Ananias. Ca représente le quatrième cas.

Dans le cas qui reste, quelque chose de surnaturel eut lieu lorsque les croyants de Samarie avaient reçu le Saint-Esprit parce que Simon avait même essayé d’acheter le pouvoir de conférer le Saint-Esprit.

C’est clair. Dans l’église primitive, les croyants nés de nouveau parlaient en langues lorsqu’ils expérimentaient le baptême du Saint-Esprit. Et cela ne devrait pas nous étonner, car Jésus a dit que tous ceux qui croiront en Lui parleront en d’autres langues.

Ainsi, nous avons les preuves suffisantes pour conclure que quiconque est né de nouveau doit expérimenter l’autre œuvre du Saint-Esprit – qui est le baptême du Saint-Esprit. Et enfin, tout croyant devrait donc s’attendre à parler en langues quand il reçoit le baptême du saint-Esprit.

Recevez le Baptême du Saint-Esprit

Tout comme les autres dons de Dieu, le baptême du Saint-Esprit s’obtient par la foi (voir Galates 3 :5). La foi de recevoir se libère lorsque le croyant est convaincu que c’est la volonté de Dieu de voir Ses enfants expérimenter le baptême du Saint-Esprit. S’il doute ou hésite, il ne le recevra pas (Ja. 1 :6-7).

Il n’y a aucune raison de penser qu’il n’est pas de la volonté de Dieu que nous les chrétiens soyons baptisés du Saint-Esprit, Jésus a clairement donné la position de Dieu dans cette affaire :

Si donc méchants comme vous l’êtes, vous savez donnez de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison, le Père céleste donnera t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent (Luc 11 :13).

Cette promesse de Jésus suffit, a elle seule, pour convaincre tout croyant de la volonté de Dieu sur le baptême du Saint-Esprit. Le même verset soutient également la vérité selon laquelle le baptême du Saint-Esprit survient toujours après le salut car cette promesse ne concerne que les enfants de Dieu (Ceux-la qui ont Dieu pour « Père Céleste »). Bien entendu, si la nouvelle naissance était la seule et unique expérience du Saint-Esprit que les croyants bénéficient, la promesse de Jésus n’aurait pratiquement pas de sens. Contrairement à un certain nombre de théologiens modernes, Jésus croit qu’il est approprié a ceux qui sont déjà nés de nouveau de demander le Saint-Esprit.

D’après Jésus, il n’y a que deux conditions valables pour recevoir le Saint-Esprit. Primo, Dieu doit être votre Père, c’est seulement possible a ceux qui sont nés de nouveau. Secundo, vous devez Lui demander le Saint-Esprit.

Bien que le fait de recevoir le Saint-Esprit par imposition des mains soit biblique (voir Actes 8 :17 ; 19 :6), ce n’est cependant une nécessité. Tout chrétien peut recevoir le Saint-Esprit en priant pour lui-même. Il n’a qu’à demander, à recevoir par la foi et à commencer à parler en langues selon que l’Esprit lui donne de s’exprimer.

Les Craintes Fréquentes

Certaines gens pensent qu’en priant pour le baptême du Saint-Esprit, elles pourraient s’ouvrir aux esprits démoniaques. Une telle inquiétude n’est pas fondée. Jésus fit la promesse suivante :

Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Ou s’il demande un œuf, lui donnera t-il un scorpion ? Si donc, méchants comme vous êtes, vous savez de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent (Luc 11 :11-13).

Si nous demandons le Saint-Esprit, Dieu nous donnera le Saint-Esprit, et nous ne devons pas croire que nous recevrons autre chose.

Certains pensent que lorsqu’ils parlent en langues, ils font sortir leurs paroles charnelles au lieu des paroles surnaturelles du Saint-Esprit. Si vous essayez d’inventer une langue, autre que celle qui vient du Saint-Esprit, vous verrez que c’est impossible. Dans d’autres mots, il est essentiel de comprendre que lorsque l’on parle en langues, la bouche, la langue et la voix jouent un rôle important. Le Saint-Esprit ne peut pas parler à votre place – Il vous donne l’expression. Il est notre aide, Il n’est pas notre exécutant. C’est à vous de parler comme la Bible l’enseigne :

Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils se mirent a parler en d’autres langues, comme le Saint-Esprit leur donnait de s’exprimer (Actes 2 :4 – italiques de l’auteur).

Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux et ils parlaient en langues et ils prophétisaient (Actes 19 :6 – italique de l’auteur).

Après qu’un croyant ait demandé le don du Saint-Esprit, il doit libérer sa foi et s’attendre à parler en langues. Puisque le Saint-Esprit est reçu par la foi, celui qui veut le recevoir ne devra pas s’attendre aux sensations physiques ou aux sentiments particuliers. Il doit simplement ouvrir sa bouche et commencer à prononcer des nouvelles syllabes et nouveaux mots formant une langue particulière que le Saint-Esprit donne. Aucun langage ne sera donne a moins que le croyant ouvre sa bouche et commence à parler par la foi. Nous parlons et le Saint-Esprit donne a s’exprimer.

La Source de l’Expression

Selon Paul, lorsqu’un croyant prie en langues, son esprit prie mais son intelligence reste stérile :

Car si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence ; je chanterai par l’esprit, je chanterai aussi avec l’intelligence (1 Cor. 14 :14-15).

Paul dit que lorsque l’on prie en langues, l’intelligence reste stérile. Cela signifie que l’intelligence n’y joue aucun rôle et personne ne comprend ce qu’on dit en priant en langues. Ainsi, au lieu de prier en langues à tout moment sans comprendre ce qu’il dit, Paul passait du temps à prier avec son intelligence, dans sa propre langue. Il chantait en langues et passait du temps a chanter avec son intelligence. Chaque type de prière, en langues ou avec intelligence, dispose d’un avantage particulier, et nous devons être assez sages pour maintenir un tel équilibré comme le fit Paul.

Remarquez également Paul priait soit en langues, soit avec son intelligence a chaque fois qu’il en a besoin. Il dit : « Je prierai en esprit, je prierai aussi avec mon intelligence ». Les critiques avancent que si le parler en langues moderne était réellement un don de Dieu, personne ne serait capable de le contrôler de peur de contrôler Dieu. Ce n’est pas fondé. L’ancien et le nouveau parler en langues a toujours été sous le contrôle de l’individu, et c’est ça le plan de Dieu. Pourquoi ces critiques ne peuvent-elles pas interdire aux gens de garder contrôle de leurs mains de peur de contrôler Dieu qui les a créées.

Si vous êtes baptisés du Saint-Esprit, vous pouvez facilement savoir si votre parler en langues vient de votre esprit ou de votre intelligence. Essayez de tenir une conversation avec quelqu’un pendant que vous lisez un livre. Vous trouverez qu’il est pratiquement impossible de faire les deux en même temps. Par contre, il est possible de continuer à parler en langues pendant que vous lisez un livre. La raison en est que pendant le parler en langues, votre intelligence demeure stérile – le langage vient de votre esprit. Ainsi, lorsque vous utilisez votre esprit pour prier en langues, utilisez votre intelligence pour lire et comprendre.

Maintenant que Vous Avez Reçu le Baptême du Saint-Esprit

N’oubliez jamais la raison qui a fait que Dieu vous donne le baptême du Saint-Esprit – c’est pour que vous soyez capables de témoigner pour Lui, par la manifestation des dons et fruits de l’Esprit (voir 1 Cor. 12 :4-11 ; Gal. 5 :22-23). En ressemblant à Christ, en faisant preuve de l’amour, la joie, la paix de Christ, et grâce aux diverses manifestations surnaturelles des dons de l’Esprit, Dieu vous utilisera pour attirer les nations vers Lui. Le parler en langues est l’un des « fleuves d’eau vives » qui jailliront de votre très fond.

Rappelez-vous également que Dieu nous a donné le Saint-Esprit pour que nous atteignions les extrémités de la terre par la bonne nouvelle (voir Actes 1 :8). Lorsque nous parlons en langues, nous devons également comprendre que la langue que nous parlons peut-être une dialecte d’une tribu donnée dans une nation quelconque. Nous devons comprendre que chaque fois que nous prions en langues, Dieu veut que chaque langue attende parler de Jésus. Nous devons demander à Dieu de nous faire comprendre notre part de responsabilité dans l’accomplissement de la Grande Commission de Jésus.

Nous devons parler en langues autant que faire se peut. Paul, notre inspirateur spirituel, écrivit : Je remercie Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous (1 Cor. 14 :18). Il écrivit ces paroles à une église qui parlait beaucoup en langues (mais qui en abusait souvent). Paul doit avoir eu suffisamment parle en langues pour pouvoir dépasser les corinthiens. Parler en langues nous aide à rester en présence du Saint-Esprit qui vit en nous, et nous aide à « prier sans cesse », comme le recommande Paul dans 1 Thés 5 :17.

Paul enseigné également que parler en langues édifie le croyant (voir 1 Cor. 14 :4). Ca nous fortifie spirituellement. En priant en langues, nous fortifions, d’une manière ou d’une autre, notre homme intérieur. Le Parler en langues favorise un épanouissement spirituel et quotidien de la vie du chrétien, ça ne doit pas être une unique expérience ayant seulement survenue lors du baptême initial.

Si vous êtes baptisés du Saint-Esprit, je vous exhorte à prier suffisamment dans votre langage spirituel, chaque jour. Ca contribuera beaucoup a votre croissance et épanouissement spirituel.

Réponses à Quelques Questions Courantes

Pouvons-nous dire avec certitude que les croyants qui n’ont pas encore parlé en langues ne sont pas encore baptisés du Saint-Esprit ? Personnellement, je pense que non.

J’ai l’habitude d’exhorter les gens à parler en langues a chaque fois que je prie pour qu’ils soient baptises du Saint-Esprit, et environ 95% d’entre eux parlent en langues juste après quelques secondes. Ca ferait des milliers pour quelques années.

Je ne dirai pas cependant qu’un chrétien ayant prié pour recevoir le baptême du Saint-Esprit et qui n’a pas encore parlé en langues n’est pas baptisé parce que le baptême du Saint-Esprit s’obtient par la foi et par dessus tout, le parler en langues n’est que volontaire. Si j’avais l’opportunité de parler a un chrétien qui aurait déjà prié pour son baptême du Saint-Esprit, mais qui n’a toujours pas parlé en langues, je lui montrerais ce que disent les écritures dans le livre des Actes a propos du parler en langues. Je lui montrerai également que Paul contrôlait son parler en langues. Comme Paul, je peux parler en langues à chaque fois que je le souhaite, et je peux sans doute décider de ne pas parler en langues. Cela étant, il est possible qu’on soit baptisé du Saint-Esprit et qu’on n’ait pas encore parlé en langues parce qu’on refuse de coopérer avec le Saint-Esprit. Encore une fois, si j’avais l’opportunité de parler a un chrétien ayant fait une prière de foi pour qu’il soit baptise du Saint-Esprit mais qui n’a pas encore parlé en langues, je ne lui dirais pas qu’il n’est pas encore baptisé du Saint-Esprit. Je lui expliquerais simplement que le parler en langues n’est pas possible sans notre contribution. Le Saint-Esprit nous donne le langage, et nous l’exprimons par notre bouche en utilisant notre langue. Je vous exhorte donc à coopérer avec le Saint-Esprit et à commencer de parler en langues. Tout le monde, sans aucune exception, peut parler en langues.

Paul N’a-t-il Pas Dit qu’On ne Peut Pas Tous Parler en Langues?

La question rhétorique de Paul : « Tous parlent-ils en langues ? » (1 Cor. 12 :30), à la quelle la réponse est évidemment « non », doit être interprétée en respectant l’enseigne du reste du Nouveau Testament. Cette question se trouve dans le contexte de son instruction sur l’usage des dons spirituels, qui devraient normalement se manifester selon que l’Esprit le souhaite (voir 1 Cor. 12 :11). Paul parle plus spécifiquement du don spirituel de parler « en langues » (voir 1 Cor. 12 :10) qui selon Paul, doit toujours être accompagné par le don spirituel d’interprétation des langues. Ce don particulier n’est pas celui dont manifestaient les corinthiens dans leur église, la plupart de leur parler en langues n’avaient pas d’interprétation. Nous devrions peut-être nous poser la question suivante : pourquoi le Saint-Esprit donnerait-Il un don de langues à quelqu’un dans une assemblée donnée sans toutes fois donner le don d’interprétation des langues? Le Saint-Esprit ne fera sans doute pas une telle chose. Sinon, Il serait en train de promouvoir ce qui va à l’ encontre de la volonté de Dieu.

Les corinthiens priaient en langues à voix haute durant leurs réunions sans aucune interprétation quelconque. Ainsi, nous voyons qu’il existe deux types différents de parler en langues. Le premier est la prière en langues qui, selon Paul, devrait être fait en privé. Aucune interprétation n’est nécessaire pour ce type de langues, comme dit Paul : « Mon esprit prie, mais ma pensée reste stérile » (1 Cor. 14 :14). Sûrement que Paul ne percevait rien des prières qu’il faisait dans ce type de parler en langues. Il n’y eut aucune interprétation pour ce type de langues et ne comprenait rien.

Il y a cependant un parler en langues qui est destiné à l’édification du public. Celui-ci est toujours accompagné par le don d’interprétation de langues. Ce type de don est opérationnel lorsque le Saint-Esprit donne ce don a quelqu’un et utilisé selon Sa volonté. Cette personne parle publiquement, et une interprétation en suit. Mais Dieu utilisé pas tout le monde de la même manière. Telle est la raison qui a poussé Paul à dire que ce n’est pas tout le monde qui parle en langues. Dieu ne donne pas a tout le monde ce don soudain et spontané, il en est de même pour son interprétation. C’est la seule manière de concilier la question de Paul. « Tous parlent-ils en langues ? » Avec le reste de la Bible.

Je peux parler en langues à chaque fois que je le souhaite, comme le faisait Paul. Personne donc, ni Paul ni moi, peut dire qu’il prie en langues « selon que l’Esprit le désire », c’est lorsque nous le souhaitons. Celui parle en langues ne comprend rien de ce qu’il dit, il est différent de celui de prie en langues parce que celui-ci parle « comme l’Esprit le désire ». De surcroît, ce parler en langues auquel Paul se réfère, doit être fait en privé, ce qui signifie que ce n’est pas le don auquel on fait allusion dans 1 Corinthiens, parce que celui-ci doit toujours être accompagné du don d’interprétation de langues.

Je parle publiquement en langues rarement. Je le fais lorsque je sens l’Esprit Saint me pousser à agir ainsi bien que je puisse moi aussi prier en langues à haute voix dans l’église à chaque fois que je le souhaite (comme les corinthiens) même s’il n’y a aucune interprétation qui en suit. Chaque fois que le Saint-Esprit utilisé avec ce don particulier, il y a toujours une interprétation qui est donnée pour édifiée tout le corps.

En conclusion, nous devons garder l’harmonie de la Bible pendant nos diverses interprétations. Ceux qui concluent, à cause de la question de Paul dans 1 Corinthiens 12 :30, que tous les chrétiens ne peuvent pas parler en langues, ignorent les divers passages bibliques qui n’harmonisent pas avec leur interprétation. Ils manquent une grande bénédiction de Dieu à cause de leur mauvaise interprétation.